Algérie

Système fiscal et transferts sociaux: Plaidoyer pour une «réforme profonde»



«L'Algérie a besoin aujourd'hui d'une réforme profonde et globale de sa réglementation fiscale et celle relative aux transferts sociaux», a déclaré, hier lundi, l'expert financier et conseiller fiscal Boubekeur Sellami.S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, l'expert a mis l'accent sur «la nécessité d'une réforme profonde et globale du système de recouvrement», expliquant qu'il s'agissait «de revoir le système fiscal dans son ensemble, cela prendra du temps, mais se répercutera positivement sur le pays», a-t-il souligné. Il a également souligné «l'importance de récupérer l'impôt perdu sur le marché parallèle». Et d'ajouter: «Le système des transferts sociaux est mal équilibré malgré ses aspects positifs. Je veux dire par là que le soutien ciblé ne va pas à ceux qui le méritent, ce qui nécessite une accélération de la numérisation et la mise en place rapide du fichier national, même si l'achèvement de ce fichier n'est pas facile, mais il doit absolument être matérialisé », a-t-il insisté. Mettant en exergue les efforts de l'Etat, Boubekeur Sellami a insisté sur « la nécessaire résolution » des problèmes de spéculation et de surfacturation. L'expert financier a estimé, à ce titre, que la solution à ce problème «dépend d'une vision technique et économique à long terme conçue par des experts pour assurer un équilibre entre le producteur et le consommateur», comme il a appelé «à une plus grande audace dans la décision économique». L'hôte de la Radio a encore souligné la «grande importance» de la valeur ajoutée apportée par les investissements stratégiques, comme l'agriculture, le tourisme, les mines, les énergies renouvelables et autres. L'expert financier et conseiller fiscal a également noté que la situation économique actuelle de l'Algérie est «confortable» et exclut tout recours à l'endettement extérieur, «notamment avec la hausse des prix des hydrocarbures et l'augmentation des réserves de change à un niveau compris entre 70 et 80 milliards de dollars», a-t-il argumenté. Boubekeur Sellami a enfin estimé que la marge de man?uvre dans la diversification des exportations de l'Algérie est liée à l'impératif de construire une économie forte et surtout l'accélération dans la concrétisation des investissements rémunérateurs.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)