Algérie

Système de paiement accéléré



Les banques victimes d’Algérie Télécom   Le malentendu né entre les banques et l’opérateur historique Algérie Télécom est tel que seule l’intervention de Karim Djoudi a pu ramener un peu de sérénité dans le dispositif. La modernisation du système de paiement de masse se fonde sur la modernisation des instruments de paiement, la définition d’un schéma de place pour l’ensemble des systèmes interbancaires et le flux des changes, la mise en place d’un système de télé-compensation de masse et d’échanges d’images scannées des chèques et la création de l’opérateur du système et les évolutions nécessaires du cadre juridique et réglementaire. La prise en charge de ce projet a permis l’entrée en production des deux (02) premiers instruments de paiement à savoir le chèque depuis le 15 mai 2006 et le virement depuis le 30 août 2006. Les efforts seront poursuivis à l’effet de l’entrée en production des autres instruments de paiement restants (opérations monétiques par cartes bancaires de retrait et paiement-effets de commerce et prélèvement automatique). Mais toutes ces informations, lisses et bien polies, communiquées à l’issue du Conseil de gouvernement, cachent la foule de couacs que connaît le dispositif. A la base, l’état du réseau d’Algérie Télécom, un partenaire qui a été imposé aux banques de l’Etat par le gouvernement dans le cadre d’un cahier des charges tiré au cordeau. Si aucun problème de connexion ne se pose au niveau des grandes agglomérations, il faut savoir que c’est tout autre chose dans les zones enclavées. La qualité du réseau et les fréquentes pannes font que les chèques scannés parviennent mal ou tout bonnement inexploitables aux succursales et aux directions régionales qui, à leur tour, n’arrivent plus à transmettre une information fiable sur les fonds en circulation et les informations liées aux modes de paiements inhérents. Il est même des jours où ce sont plusieurs dizaines d’agences qui sont purement et simplement coupées du système, outre le fait que les retards s’additionnent à tous les niveaux. Après avoir posé le problème au plus haut niveau, ce n’est qu’avec l’intervention personnelle de Karim Djoudi, ministre délégué chargé de la Réforme financière, que les esprits se sont apaisés. Certaines banques ont même menacé, à la fin du mois d’août, de demander réparation pour préjudice à l’opérateur, vu qu’elles subissaient un flot de pénalités de la part de la caisse de pré-compension interbancaire (CPI), une SPA créée par la Banque d’Algérie et qui joue le rôle de régulateur du système. En définitive, Algérie Télécom qui, faut-il le reconnaître, a beaucoup avancé ces dernières années, a accepté à la mi-septembre de mettre à la disposition des agences enclavées des cinq banques de l’Etat (BNA, BDL, BADR, CPA, et BEA) sa nouvelle filiale ATS (Algérie Télécom satellite) afin de les faire basculer du mode fixe à la liaison satellite et ne pas perturber leur fonctionnement. Mais ce système est encore à la phase de mise en place... Réda Amarni


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