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Syrie : vers l'armement de l'opposition '



Syrie : vers l'armement de l'opposition '
La phase dangereuse de l'armement de l'opposition syrienne serait-elle mise en branle ' Un homme d'affaires syrien vivant en Arabie saoudite, Nawfal Dawalibi, vient d'annoncer depuis Paris la création d'«un gouvernement de transition pour répondre aux besoins de l'opposition en Syrie». Nawfal Dawalibi n'a pas précisé de quelle manière cette nouvelle structure pourrait articuler son action avec le Conseil national syrien (CNS), présidé par Burhan Ghalioun et qui est considéré comme l'instance politique la plus représentative de l'opposition syrienne. Les membres du CNS et de l'ASL sont «nombreux à appuyer notre gouvernement», a estimé Nawfal Dawalibi, qui visiblement bénéficie de l'appui de Riyad. D'autres sont victimes «de pressions», a-t-il néanmoins nuancé, faisant implicitement référence au CNS. «Malheureusement le CNS, qui a choisi un organe législatif alors que nous c'est un corps exécutif, n'a pas pu prouver que sa structure représente le peuple syrien et la révolution», a-t-il ajouté. Nawfal Dawalibi est le fils d'un ancien Premier ministre syrien, Maârouf Dawalibi, dernier chef du gouvernement avant la prise de pouvoir du parti Baâth. Les «objectifs» de ce «gouvernement de transition» sont d'armer l'opposition et d''uvrer à une «intervention militaire internationale directe», et assurer «le retour de la sécurité et la stabilité en Syrie», a affirmé l'homme d'affaires. Sur le terrain la crise syrienne ne trouve toujours pas d'issue. Le chef de l'ONU, Ban Ki-moon, a exhorté Damas à retirer «sans délai» les chars des villes où ils se trouvent encore en violation du plan Annan. Ce dernier prévoyait ce retrait 48 heures avant le cessez-le-feu, mais plus de deux semaines après l'instauration de cette trêve l'armée est toujours déployée dans les villes. Pour son deuxième vendredi en Syrie, journée traditionnelle de mobilisation dans le pays, l'équipe restreinte des observateurs a fait des visites dans plusieurs localités. La semaine précédente, les observateurs avaient refusé d'assister à des manifestations, redoutant que leur «présence ne soit utilisée» pour favoriser «une escalade des violences». De son côté, la Ligue arabe a annoncé qu'elle allait demander à l'ONU de garantir la protection «immédiate» des civils, sans toutefois aller jusqu'à envisager le recours à la force en Syrie, dont Paris et Washington ont déjà brandi la menace. Elle a appelé «le Conseil de sécurité à une révision immédiate de l'ensemble de la situation», si Damas persiste dans son attitude. Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, avait estimé que si la mission d'observation ne fonctionnait pas, il faudrait «passer à une autre étape sous chapitre 7 de la Charte des Nations unies», à savoir le recours à la force. Son homologue américaine, Hillary Clinton, avait déjà évoqué ce fameux chapitre 7. La Ligue arabe a en outre invité l'opposition syrienne à une réunion le 16 mai au Caire. Le Conseil national syrien, en a également appelé au Conseil de sécurité de l'ONU, réclamant une réunion d'urgence.
R. I.




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