Algérie

Syrie. Un leader de l'opposition sceptique sur une résolution de l'ONU


Le ministre des Affaires étrangères, Walid Mouallem, «a pris contact avec M. Ban Ki-moon (secrétaire général de l'ONU) pour qu'il lui précise les contours de la mission de Kofi Annan et ses objectifs», a déclaré son porte parole. «Nous attendons une lettre explicative sur la nature de la mission de Kofi Annan afin que nous puissions l'examiner», a-t-il ajouté. Ancien secrétaire général des Nations unies, M. Annan a été nommé, jeudi dernier, émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe sur la crise en Syrie. Cet émissaire était attendu à  New York mercredi et il a également l'intention de se rendre au Caire pour rencontrer le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al Arabi, puis dans d'autres pays de la région, selon les Nations unies. Un dirigeant de l'opposition syrienne a, selon l'AFP, exprimé hier à  Rome son scepticisme concernant une éventuelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU pour réclamer un accès humanitaire aux villes syriennes, où des milliers de personnes ont été tuées. Interrogé par l'AFP sur l'éventualité de couloirs humanitaires, Haitham Manaa, du Comité de coordination nationale pour le changement démocratique (NCCDC), a répondu : «Je crois que c'est une très mauvaise idée. C'est très facile d'avoir de grands concepts mais ce que nous cherchons et dont nous avons besoin maintenant, ce sont des idées réalisables.» «S'il s'agit seulement de théories, qu'Alain Juppé se les garde», a-t-il lancé avec aigreur à  l'attention du ministre français des Affaires étrangères, en marge d'une conférence sur le Printemps arabe organisée par la communauté catholique de Sant'Egidio. «Il vaut mieux avoir une réunion entre les pays concernés et arriver à  un compromis politique», a-t-il avancé, précisant que ce sommet devrait comprendre «les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la Grande-Bretagne et les pays arabes modérés comme l'Egypte, la Tunisie et le Maroc».
Le Conseil de sécurité de l'ONU est saisi d'un nouveau projet de résolution sur la Syrie, réclamant un cessez-le-feu humanitaire, selon le ministère français des Affaires étrangères. Les discussions à  New York sur ce projet se sont ouvertes mardi. M. Manaa, qui vit à  Paris, est un dirigeant du NCCDC, qui regroupe des nationalistes arabes, des Kurdes, des socialistes et des marxistes ainsi que d'autres opposants au régime du président Bachar Al Assad.
 
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