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Syrie : poursuite des combats à Alep, Annan inquiet insiste sur la transition



Syrie : poursuite des combats à Alep, Annan inquiet insiste sur la transition
Les affrontements se poursuivaient dimanche entre armée syrienne et rebelles à Alep dans le nord de la Syrie, où plus d'une centaine de personnes ont été tuées depuis le début de l'assaut lancée par les forces du régime, soulevant l'inquiétude de l'émissaire international Kofi Annan qui a souligné la nécessité d'une transition politique pour mettre fin aux violences.
De violents combats ont repris pour la deuxième journée consécutive à Alep, deuxième ville de Syrie, où les rebelles faisait face à l'offensive de l'armée régulière "dans les quartiers de Bab al-Jadid, Zahraa et Arkouba", selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'armée régulière syrienne pilonnait sans relâche à l'aide de l'artillerie lourde et d'hélicoptères plusieurs quartiers de la ville, en vue de déloger les rebelles qui, armés de fusils d'assaut, tentaient de résister sous une pluie d'obus, selon les médias.
Les combats avaient marqué une pause samedi après-midi dans cette métropole de 2,5 millions d'habitants, après l'assaut lancé à l'aube par l'armée qui a bombardé et mitraillé par hélicoptères des quartiers tenus par la rébellion. Depuis le début des opérations, 150 personnes, dont 22 civils, des soldats et rebelles ont été tuées en 24 heures, d'après l'OSDH.
La situation qui prévaut à Alep a soulevé l'inquiétude de l'envoyé spécial de la Ligue arabe et de l'ONU en Syrie, Kofi Annan, qui a appelé la communauté internationale à s'unir pour persuader les parties concernées à une transition politique.
"La communauté internationale doit s'unir pour persuader les parties que seule une transition politique, menant à un règlement politique, résoudra la crise et apportera la paix au peuple syrien", a souligné M. Annan.
Il a rappelé aux parties en conflit leurs obligations en vertu du droit international des droits de l'homme et du droit international humanitaire et les a exhorté à se contenir et à éviter plus d'effusion de sang.
Pendant que les combats faisaient rage à Alep, le ministre syrien des Affaires étrangères a entamé dans la journée une visite à Téhéran, où il a déclaré à l'issue d'une conférence de presse avec son homologue iranien Ali Akbar Salehi, que l'armée syrienne allait combattre tous les groupes armés de l'opposition à Alep et dans le nord du pays.
"Les forces ennemies de la Syrie se sont toutes rassemblées à Alep. Mais l'armée nationale syrienne va les éliminer toutes", a-t-il martelé, en assurant que "le peuple syrien soutient l'armée dans sa lutte contre les groupes armés".
Le chef de la diplomatie syrienne a tenu également à rappeler que le gouvernement syrien avait 'uvré à mettre fin aux violences et à retirer ses armes lourdes des grandes villes depuis le 12 avril, date de l'entrée en vigueur du plan de paix de Kofi Annan. Mais, a-t-il ajouté, les groupes armés n'ont pas respecté ce plan.
Pour sa part l'opposition syrienne qui a pris les armes contre le régime du président Bachar Al-Assad, assure qu'elle n'avait pas trahi ses engagements pour mettre fin aux hostilités.
Le Conseil national syrien (CNS), principale instance de l'opposition, a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à une réunion d'urgence pour empêcher d'éventuels "massacres" à Alep, Damas et à Homs, et a exhorté également l'ONU à protéger les civiles victimes des bombardements.
Les deux parties restent à l'heure actuelle campées sur leurs positions, rendant difficile toute avancée pour une sortie de crise. L'opposition exclue toute solution sans le départ d'Al-Assad alors que Damas accentue ses opérations pour venir à bout des forces rebelles.
Samedi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dont le pays est un allié de la Syrie, a annoncé que Moscou allait poursuivre ses contacts avec l'opposition syrienne, après avoir déjà reçu le 11 juillet, le chef du CNS, Abdel Basset Sayda.
A mesure que les violences se poursuivent, le flux de réfugiés quittant les zones de combats ne cesse d'augmenter à l'intérieur et à l'extérieur du pays, notamment dans les Etats voisins comme la Turquie, la Jordanie et le Liban.
Selon le ministre jordanien des Affaires étrangères, Nacer Jawdeh, la Jordanie reçoit chaque jour sur son sol 1.200 réfugiés syriens, dont le nombre total dépasse 140.000 personnes.
"C'est une situation qui dépasse les moyens et les capacités d'accueil de la Jordanie en raison de son économie fragile", a-t-il dit déploré, au moment où un nouveau camp officiel de réfugiés a vu le jour à Mafraq, près de la frontière avec la Syrie. Ce camp peut accueillir jusqu'à 120.000 réfugiés.
Au Liban, près de 34.000 syriens s'y sont établis, et "reçoivent de l'aide grâce aux efforts du gouvernement libanais et de ses partenaires de l'ONU et des ONG", d'après les chiffres du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Parmi les réfugiés syriens arrivés au Liban, plus de 31.500 se sont inscrits auprès du HCR.


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