Algérie

Syrie / Pilonnage continu à Alep-Est et à Alep-Ouest



Syrie / Pilonnage continu à Alep-Est et à Alep-Ouest
Conflit n Les quartiers rebelles d'Alep, assiégés depuis plus de quatre mois, sont toujours sous les bombes de l'armée syrienne.Au total, 143 civils dont 19 enfants ont péri en une semaine de bombardements à l'artillerie et depuis les airs, dans Alep-Est, tandis que 16 autres civils, dont 10 enfants, ont été tués par les tirs rebelles dans Alep-Ouest contrôlé par le régime, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).Il n'y a "aucun lieu sûr pour les enfants dans ce conflit", a affirmé l'ONG Save The Children, via sa représentante en Syrie Sonia Khush, en dénonçant les exactions des deux côtés du front, et notamment cette attaque rebelle sur une école d'Alep-Ouest qui a tué au moins huit enfants dimanche.En dépit des condamnations à l'étranger, la communauté internationale semble en tout cas impuissante à trouver une solution au conflit qui a fait plus de 300.000 morts en cinq ans et demi en Syrie.Déterminée à obtenir la reddition des rebelles, l'aviation du régime a largué mardi des tracts sur lesquels était représenté un bus: "A ceux qui portent des armes, nous vous tendons notre main. Réservez votre place avant qu'il ne soit trop tard", affirme l'armée, et "permettez aux civils qui le souhaitent de partir, arrêtez de les utiliser comme otages et boucliers humains". Largage de tracts donc, mais aussi de bombes, sur les quartiers rebelles de Sakhour, Massaken Hanano ou Cheikh Najjar.L'un des quartiers d'Alep les plus disputés est celui de Massaken Hanano, dont un tiers est désormais contrôlé par les forces gouvernementales, soutenues notamment par les forces du Hezbollah libanais. Sa prise permettrait au régime de "séparer le nord d'Alep-Est du reste" des secteurs assiégés, a souligné le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Quelque 250.000 personnes d'Alep-Est sont sans ravitaillement ni aide depuis plus de quatre mois. Le patron des opérations humanitaires de l'ONU, Stephen O'Brien, a de son côté dénoncé le recours au siège à Alep, la grande métropole du nord, et ailleurs en Syrie, faisant état de près d'un million de personnes bloquées: Les habitants "sont isolés, affamés, bombardés et privés d'aide médicale et d'assistance humanitaire". Si le siège d'Alep est toujours hermétique, un convoi de l'ONU transportant eau, vivres et médicaments a par contre réussi à ravitailler Rastane, une autre ville rebelle, près de Homs (centre). Le convoi, organisé par les agences des Nations unies avec le Croissant-rouge syrien, a atteint la localité de Rastane, dans la périphérie rurale de Homs, après avoir obtenu à grand peine les autorisations des divers belligérants.Il va permettre de secourir 107.500 personnes de Rastane et des villages environnants. Cette région difficile d'accès n'avait pas reçu d'aide depuis juillet. Près de six millions de Syriens habitent des zones difficiles d'accès et près d'un million d'entre eux, d'après les derniers chiffres de l'ONU, sont assiégés par les forces gouvernementales ou des groupes armés d'opposition dans tout le pays.L'ONU a aussi annoncé mardi la livraison d'aide humanitaire à environ 85.000 Syriens bloqués dans une zone désertique à la frontière jordanienne, une première depuis plus de trois mois.La Jordanie bloquait depuis le 21 juin, date d'un attentat suicide qui a tué sept militaires à la frontière, le passage de toute aide vers les camps de fortune dans ce no man's land où s'entassent des dizaines de milliers de Syriens ayant fui la guerre.


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