Algérie

Syrie : manifestations de soutien au président Assad, réunion lundi entre Ligue arabe et le Conseil de sécurité



Syrie : manifestations de soutien au président Assad, réunion lundi entre Ligue arabe et le Conseil de sécurité
ALGER - Des centaines de milliers de Syriens ont manifesté jeudi pour exprimer leur soutien au régime du président Assad, au moment où la Ligue arabe a annoncé la tenue d'une réunion avec le Conseil de sécurité de l'ONU lundi prochain pour ratifier le nouveau plan de sortie de crise rejeté par Damas.
Le secrétaire général de la Ligue arabe va se rendre samedi au siège de l'ONU afin de solliciter le soutien du Conseil de sécurité sur le plan de sortie de crise arabe pour la Syrie. "Une réunion est prévue lundi à New-York avec le Conseil de sécurité, pour lui demander de ratifier ce plan, a déclaré Nabil al-Arabi.
Dans le cadre d'une nouvelle initiative visant à mettre fin à la crise politique dans ce pays, l'Organisation panarabe a appelé le président syrien Bachar Al-Assad à déléguer le pouvoir à son premier vice-président et à former un gouvernement d'unité nationale dans un délai de deux mois. Damas a rejeté en bloc cette initiative, considérant qu'il s'agissait d'une "atteinte" à la souveraineté syrienne.
D'autre part, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Ahmed Ben Helli, a assuré mercredi au Caire, que les observateurs des pays du Conseil de coopération Golfe (CCG) qui s'étaient retirés de la Syrie seront remplacés par des experts d'autres pays arabes et musulmans. "Plusieurs pays arabes et musulmans se sont déjà déclarés prêts à envoyer leurs spécialistes en qualité d'observateurs de la Ligue arabe en Syrie pour remplacer ceux retirés par le CCG", a précisé M. Ben Helli dans des déclarations à la presse.
Concernant le retrait des observateurs des pays du CCG, le directeur du département arabe à la Ligue arabe, Ali Garouch, a déclaré qu'il s'agit d'une "décision souveraine pour tous les pays arabes" soulignant que malgré ce retrait, le CCG est engagé à apporter son soutien financier et logistique à la mission.
Le CCG a récemment décidé de retirer ses observateurs de Syrie, en dépit de l'initiative de la Ligue arabe visant à prolonger d'un mois le mandat de la mission d'observation dans le pays. Le nouveau mandat des observateurs arabes est entré en vigueur mardi après le feu vert syrien et devra expirer le 23 février, a précisé M. Garouch.
En Syrie plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté jeudi à Damas et dans d'autres villes du pays pour exprimer leur soutien au président Bachar al-Assad et leur refus de toute ingérence étrangère dans les affaires du pays.
Dans la capitale, Damas, ils étaient des dizaines de milliers rassemblés depuis jeudi matin sur la place Sabeh Bahrate brandissant des drapeaux de la Syrie et des portraits du président al Assad. "Nous sommes tous Bachar, tous des révolutionnaires", scandaient les manifestants alors que les haut-parleurs diffusaient des extraits de discours de M. Assad ainsi que des chants patriotiques.
La télévision syrienne diffusait dans le même temps des images en direct de manifestations de soutien au régime qui se déroulaient à Hassaké (nord-est), à Alep (nord), à Deir Ezzor (est) et à Lattaquié et Tartous (ouest). D'autre part, l'armée syrienne a lancé jeudi une offensive contre la ville de Douma, à 20 km de la capitale Damas, que des groupes d'hommes armés avaient brièvement prise le 21 janvier, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Un grand nombre des membres des forces de sécurité ont pris d'assaut jeudi matin la ville de Douma, dans la province de Damas, où ils ont installé des barrages dans les rues", a précisé l'OSDH dans un communiqué, sans faire état d'affrontements. La même source, a annoncé la mort de quatre personnes, jeudi, dans une fusillade à Deraa (sud),
Mercredi, 15 personnes ont été tuées en Syrie, dont un prêtre à Hama et le président de la section locale à Idleb (nord-ouest) du Croissant-Rouge syrien. La Croix-Rouge internationale a réclamé une enquête. Le régime syrien refuse de reconnaître l'ampleur de la révolte populaire qui fait rage depuis mars et attribue les violences à des "groupes armés". Des violences qui ont fait plus de 5.400 morts selon l'ONU.


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