Syrie- Le président Bachar al-Assad exclut de quitter le pays

Le président syrien Bachar al-Assad a une nouvelle fois catégoriquement exclu de quitter son pays, comme l'exigent les Occidentaux et de nombreux pays arabes. Selon lui, un départ du pouvoir ne résoudrait pas la crise actuelle en Syrie.
"Si cet argument est correct, alors mon départ mettra fin aux affrontements. C'est clairement absurde, comme en témoignent les récents précédents en Libye, au Yémen et en Egypte", a-t-il fait valoir dans une interview au "Sunday Times".
"Aucun patriote ne peut penser à vivre en dehors de son pays. Je suis comme tous les patriotes syriens", explique-t-il à l'hebdomadaire dominical.
Le président syrien a par ailleurs réitéré sa disponibilité à discuter avec "tout le monde, y compris des militants qui déposent les armes". Mais il refuse d'engager un dialogue avec les "terroristes".
Londres mise en cause
Dans cet entretien enregistré en vidéo, également diffusé par la chaîne britannique Sky TV, Bachar al-Assad a par ailleurs accusé Londres de vouloir armer l'opposition armée à son régime. "Comment peut-on s'attendre à ce qu'ils réduisent la violence alors qu'ils veulent envoyer du matériel militaire aux terroristes et n'essaient pas de faciliter le dialogue entre Syriens", dénonce-t-il.
"Pour être franc, la Grande-Bretagne a joué un rôle notoirement non constructif sur plusieurs questions depuis des décennies, des siècles diront certains - je vous parle de la perception qu'on en a dans notre région", poursuit le président. "Le problème avec ce gouvernement, c'est que sa rhétorique creuse et immature ne fait que souligner cette tradition d'hégémonie agressive", dit-il.
"Je pense que la (Grande-Bretagne) travaille contre nous, et travaille contre les intérêts du Royaume-Uni lui-même", déclare le président syrien en anglais. "Ce gouvernement agit de manière naïve, confuse et irréaliste. S'il veut jouer un rôle, il doit changer cela, agir de manière plus raisonnable et responsable", ajoute-t-il.
Aide directe
Le gouvernement du Premier ministre britannique David Cameron s'est dit favorable à un accroissement de l'aide aux rebelles syriens et à une levée de l'embargo européen sur les armes.
ATS
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