Syrie :'Le Golfe entre en scène

L'offensive sanglante des blindés contre Hama, une ville martyre qui symbolise la dure répression d'un régime aux abois, fera-t-elle basculer la crise syrienne dans le scénario libyen ' La spirale de la violence, qui a fait plus de 20 000 morts, selon la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, près de 3 000 disparus et quelque 26 000 arrestations, indique que désormais le bras de fer est engagé. Bien au-delà des promesses de réformes, incitant à  la démocratisation et au pluralisme, l'avenir du régime de Bachar tient sur le fil du rasoir. Tous les ingrédients de la libyenisation sont présents : la montée au créneau du Conseil de sécurité décrétant la condamnation des «violations généralisées des droits de l'homme par les autorités syriennes», l'indignation de la communauté internationale, le renforcement des sanctions prises par les pays occidentaux… L'hallali typiquement euro-atlantique se légitime, à  la différence de la Libye pour laquelle la ligue arabe a été mobilisée opportunément, de l'entrée en scène remarquée du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) exhortant Damas à  l'arrêt de «l'effusion de sang» et au lancement de «sérieuses et nécessaires réformes». Le soutien paradoxal du Golfe, procédant au recours de la force pour mater la rébellion bahreïni et particulièrement opposé à  tout changement démocratique dans la région, se situe en droite ligne dans l'appel de Clinton. «Nous avons besoin du soutien des pays arabes. Nous avons besoin de réunir un concert de voix plus fort qui puisse mettre la pression sur le régime Assad. Et nous travaillons actuellement pour y parvenir», a-t-elle souligné. A quand l'arme onusienne de l'intervention programmée '