Algérie

Syrie: Le "bouton d'Alep", nouvelle plaie da la ville ravagée par la guerre



Syrie: Le
Il s'appelle le "bouton d'Alep" et il ravage les visages de nombreux habitants du nord syrien. Avec l'arrivée massive de réfugiés venus des villages alentours, la leishmaniose, une maladie transmise à l'homme par une mouche, a gagné la métropole d'Alep. Mohamed, 11 ans, a depuis trois mois le visage parsemé de petites taches qui grossissent de plus en plus. "C'est une mouche qui vient des grenadiers, elle te pique et tu attrapes le bouton d'Alep", explique-t-il. Ces boutons, indolores, qui recouvrent son nez et ont fleuri autour de sa bouche lui laisseront des cicatrices à vie. De même qu'à sa mère, sa soeur et ses cousins, eux aussi piqués par des mouches porteuses de la leishmaniose. Cette maladie, qui affaiblit le système immunitaire mais n'est pas mortelle, est longtemps restée cantonnée aux campagnes du nord syrien. Elle est depuis quelques mois en forte progression dans la capitale économique du pays, ravagée depuis neuf mois par les combats, où partout s'amoncellent des détritus pourrissant dans l'humidité et au soleil. Selon Ali, volontaire de 23 ans dans une clinique improvisée d'Alep, 200 à 250 personnes atteintes de leishmaniose viennent chaque jour se faire soigner. Dans le couloir où il accueille les derniers arrivés, des dizaines d'hommes, de femmes, d'enfants présentent leur visage, leurs bras, parsemés de boutons. Dans la pièce voisine, un homme installé sur un canapé renverse une bouteille de Bétadine sur sa jambe. La leishmaniose a dévoré toute la peau de son mollet. Mais la plupart des malades sont des enfants. Selon Ali, ils représentent au moins 50% des cas de leishmaniose à Alep. "Les enfants passent la plupart du temps hors de la maison et ils jouent dans les rues au milieu des détritus", explique Aïcha, une lycéenne de 16 ans reconvertie en infirmière.


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