Sergueï Lavrov a mis en garde jeudi contre une intervention étrangère en Syrie, appelant l'opposition syrienne à ne pas répéter le «scénario libyen». Le président syrien Bachar El-Assad gagne un précieux allié au Conseil de sécurité de l'Onu : la Russie. Moscou, qui a déjà contrecarré les efforts occidentaux pour l'adoption d'un train de sanctions mardi dernier au Conseil de sécurité, revient à la charge. Son chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, a mis en garde jeudi contre une intervention étrangère en Syrie, appelant l'opposition syrienne à ne pas répéter le «scénario libyen».«Nous sommes très inquiets du fait que le processus de réconciliation (…) est ralenti par l'intention de certains participants à cette initiative d'attirer des forces étrangères pour soutenir leurs actions», a-t-il déclaré. Au cours d'une visite au Kazakhstan, M. Lavrov a indiqué que «des acteurs étrangers vont s'emparer du problème et ne pas seulement en discuter, mais par la suite répéter le scénario libyen en s'ingérant dans la situation (syrienne), y compris en recourant à la force». Réconforté par le soutien de Moscou et de Pékin, le régime syrien a encore intensifié sa répression en prenant le contrôle de nouveaux villages et en procédant à d'autres arrestations. Hier, des soldats et des membres des services de sécurité ont été déployés en force dans les foyers de la contestation. «Il y a un déploiement intense des agents des forces de sécurité. Des points de contrôle ont été établis dans les villes et villages qui ont connu des manifestations» en faveur de la démocratie, a affirmé un militant des droits de l'Homme, cité par l'AFP. En outre, les arrestations de militants se poursuivaient à travers le pays, de Deir Ezzor (est) à Lattaquié (ouest) et de Deraa (sud) à Qamichli (nord-est). Dans cette ville précisément près de 3.000 personnes ont manifesté pour la liberté après la prière du vendredi. A Banias, en état de siège depuis samedi, des militants ont également annoncé que plus de 2.000 soldats ont été déployés sur la place où manifestent les habitants ainsi que dans les rues adjacentes, en prévision des manifestations en faveur du régime.Néanmoins, selon les affirmations du cabinet d'El-Assad, désormais il n'y aura plus de bains de sang. Selon un écrivain et opposant, Louaï Hussein, le président Bachar El-Assad aurait donné des instructions fermes aux forces de l'ordre pour qu'elles n'ouvrent pas le feu sur les manifestants. La conseillère du président, «Bouthaïna Chaabane, m'a affirmé lors d'une conversation téléphonique que des ordres présidentiels stricts avaient été donnés de ne pas ouvrir le feu sur les manifestants», a-t-il indiqué, précisant que «tous ceux qui enfreindront ces ordres en assumeront l'entière responsabilité».
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Posté Le : 13/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rym Boukhalfa.
Source : www.horizons.com