Algérie

Syrie, la pomme de discorde entre Moscou et Washington La réunion de Paris n'a pas abouti



Synthèse de Ghada Hamrouche
Les pays occidentaux n'arrivent pas à imposer leur solution en Syrie. Et pour cause ! Moscou et Pékin restent foncièrement opposés aux thèses occidentales. La réunion «des amis de la Syrie», hier à Paris, s'est terminée en queue de poisson. Les réunis à Paris ont appelé une énième fois Bachar al-Assad a abandonner le pouvoir. Dans ce sillage, ils demandent au Conseil de sécurité de «jouer son rôle (...) en adoptant d'urgence» une résolution «sous chapitre VII», c'est à dire contraignante, pour faire appliquer les accords internationaux sur une transition politique à Damas. Le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle, a expliqué que des mesures militaires seraient discutées «peut-être dans d'autres réunions, si la mise en 'uvre des sanctions n'aboutit pas aux progrès qu'elles auraient dû avoir». Quand aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité s'ils se sont entendus samedi dernier à Genève sur la formation d'un gouvernement de transition en Syrie et sur la nécessité d'appliquer le plan de l'émissaire international Kofi Annan qui prévoit, notamment, une trêve jamais entrée en vigueur. Sauf que les Occidentaux d'un côté, la Russie et la Chine de l'autre, divergent sur l'interprétation à donner à cet accord : Moscou et Pékin maintiennent qu'il revient aux Syriens de déterminer leur avenir alors que pour les Occidentaux ce document implique le départ de Bachar al-Assad. Puisque les Russes et les Chinois acceptent le plan Annan et l'accord de Genève qui en découle, ils doivent accepter que la Syrie puisse être sanctionnée si elle ne s'y conforme pas, estiment ainsi les Occidentaux. «Il est tout à fait nécessaire de saisir à nouveau le Conseil de sécurité et d'exiger une mise place du plan de Genève auquel Russie et Chine ont souscrit», a argué Hillary Clinton. Dotées d'un droit de veto au Conseil de sécurité, la Chine et la Russie ont bloqué jusqu'à présent toute action internationale résolue contre le pouvoir de Bachar al-Assad. Paris et Washington s'en sont pris hier à Moscou et Pékin, accusés par Hillary Clinton de «bloquer les progrès» sur le dossier syrien. La Russie a balayé ces critiques se défendant d'avoir apporté un quelconque soutien au régime de Bachar al-Assad.Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a pour sa part recommandé hier que la Mission d'observateurs en Syrie (Misnus) soit «réorientée» vers un rôle plus politique, avec une «composante militaire réduite». Alors que les efforts diplomatiques n'ont jusqu'ici pas payé, de plus en plus d'analystes estiment que c'est la situation sur le terrain qui changera la donne en Syrie.


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