Algérie

Syrie: la Belgique "pas encore convaincue" du bien-fondé d'une intervention Syrie



Syrie: la Belgique
La Belgique n'est "pas encore convaincue" du bien-fondé d'une intervention militaire en Syrie et demande que les pays affirmant avoir des preuves de l'usage d'armes chimiques par le régime de Damas partagent leurs informations, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie belge."Je ne suis pas encore convaincu. Ce que nous demandons, c'est que nous recevions des informations démontrant qui a utilisé ces armes (chimiques)", a déclaré sur la chaîne publique RTBF le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders.
La Belgique demande des éclaircissements "d'abord à l'ONU, si les inspecteurs sur place peuvent réaliser leur mission", a-t-il expliqué. Mais "si la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont des informations à ce sujet, qu'ils les partagent avec leurs alliés au sein de l'Otan", a-t-il ajouté, alors que se tient mercredi à Bruxelles une réunion des ambassadeurs des pays de l'alliance atlantique.
Le chef de la diplomatie belge a également pointé les risques d'une intervention militaire: "Quelles conséquences sur la Syrie et sur la région' Et quelles conséquences d'agir sans aval du Conseil de sécurité' Car demain la Russie pourrait-elle aussi décider d'intervenir sans l'aval si d'autres le font", a-t-il dit.
"L'utilisation d'armes chimiques, c'est un crime odieux. Il faut qu'il y ait une sanction", a toutefois ajouté M. Reynders. Mais la Belgique n'a pas été sollicitée par ses alliés et ne devrait pas participer à une opération "qui sera probablement organisée par quelques Etats au départ de leurs propres capacités".
"Pendant quelques heures, quelques jours, il y aurait des frappes sur la Syrie", a-t-il estimé. Le chef du groupe libéral au Parlement européen et ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt a de son côté réclamé que la représentante de la diplomatie européenne Catherine Ashton convoque une "réunion d'urgence" des ministres européens des Affaires étrangères.
"A ce stade, la prochaine réunion entre ministres est celle de Vilnius" les 6 et 7 septembre, a réagi un porte-parole de Mme Ashton. Si Paris et Londres semblent prêts à intervenir aux côtés des Américains pour répondre à l'attaque chimique présumée du 21 août, l'Allemagne, l'Italie ou encore la Pologne sont nettement plus réticents. Les alliés russe et iranien du régime de Bachar al-Assad ont pour leur part mis en garde contre les risques d'une déstabilisation de l'ensemble de la région.


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