Syrie : L'opposition crée un «Conseil national»

Sur ses 140 membres, 68 resteront encore dans l'anonymat pour des raisons de sécurité. L'opposition syrienne se structure. Six mois jour pour jour après le début du mouvement de contestation en Syrie, des opposants annoncent la composition d'un «Conseil national». Sur ses 140 membres, 68 resteront encore dans l'anonymat pour des raisons de sécurité. Cette institution dont la création a été annoncée le 23 août est destinée selon Abdulbaset Sida, un de ses membres, à  coordonner la lutte contre le régime de Damas et afficher l'unité de l'opposition derrière trois principes. «Notre premier principe est notre engagement à  renverser le régime», déclare Yaser Tabbara, un des membres du Conseil, ajoutant que son organisation sera fidèle à  la «nature pacifique de la révolution» et à  «l'unité de la Syrie» tout en étant défavorable à  une intervention étrangère. Son président '  «Il n'y a pas encore de président élu», répond-il tout en concédant que, pour l'heure, le conseil «ne représente pas officiellement la révolution». Même si ses membres devraient rencontrer prochainement des représentants des gouvernements européens, arabes et turcs et envisager de lancer une chaîne de télévision par satellite pour relayer les demandes du peuple syrien.  Ce conseil qui a vu la présence jeudi à  sa création des diplomates du Canada, des Pays-Bas, du Japon et du  Soudan en tant qu'observateurs, concurrencera-t-il ou complétera-t-il le «Conseil national de transition syrien» qui est chapeauté par les comités de coordination de la révolution et présidé par Burhan Ghalioun, le directeur du Centre des études arabes à  la Sorbonne à  Paris et «l'Instance de coordination nationale», la coalition de partis qui a prévu de se réunir aujourd'hui dans une banlieue de Damas pour débattre «des  moyens de sortir de la crise»Â 'Obama qui a appelé jeudi les Américains à  «quitter  immédiatement» la Syrie «tant que des moyens de transport commerciaux sont  encore disponibles »Â  parlera mardi prochain à  l'ONU avec le Premier ministre turc du président syrien dont il réclame la démission de la Syrie. En attendant il salue l'émergence de ce «Conseil» dont «les membres et les dirigeants sont pourchassés et se font tuer» selon Mark Toner, un  porte-parole du département d'Etat.