Algérie

Syrie : L'étau se resserre autour des terroristes, mobilisation pour le retour des déplacés



L'armée syrienne continue d'infliger de lourdes pertes aux groupes terroristes notamment à Idleb dans le nord-ouest de la Syrie au moment où le gouvernement s'efforce de faciliter le retour des déplacés et réfugiés lourdement affectés par huit ans de crise. D'après l'agence de presse syrienne Sana, les réseaux terroristes ont poursuivi leurs violations de l'accord sur la zone de désescalade à Idleb en tentant de s'infiltrer dans les positions militaires et les villages sûrs dans la banlieue nord de Hama, tandis que les unités de l'armée arabe syrienne opérant à Hama leur ont riposté et leur ont infligé de lourdes pertes. De plus, des unités de l'armée syrienne ont détruit aux missiles des repaires et munitions des terroristes du "Front Nosra" dans la périphérie de la ville de Tah et Khan Cheikhoun dans la banlieue sud d'Idleb. Ces frappes ont provoqué des morts et des blessés parmi les terroristes et détruit leurs caches, selon Sana. Dans la banlieue nord de Hama, des unités de l'armée avaient mis en échec aussi des tentatives de terroristes de s'infiltrer depuis la localité de Morek en direction des positions militaires, et fait des tués et des blessés parmi eux, a indiqué la même source. L'armée a également détruit des caches des groupes terroristes à Karkat et Qal'at Madiq en riposte à leurs violations répétées et à leurs attaques contre les positions militaires et les villages sûrs dans la banlieue nord de Hama, a ajouté l'agence de presse syrienne. De même, des unités de l'armée ont lancé des frappes intensives aux positions des réseaux terroristes à Chari'a, Hweiz, Jisr Beit Ras, Kaab al-Faras, et Lataminah dans la banlieue nord de Hama, et leur ont infligé de lourdes pertes, toujours selon Sana.
Vers la fin de la souffrance des réfugiés et déplacés
D'après Sana, les réseaux terroristes à Idleb et dans certaines zones au nord de la Syrie prennent les citoyens comme "boucliers humains" en vue d'exécuter leurs attaques contre certaines zones avoisinantes. Pour alléger la souffrance des déplacés, le gouvernement syrien n'a épargné aucun effort afin de faire son devoir dans la satisfaction de tous les besoins humanitaires des citoyens lourdement affectés par la crise en Syrie, déclenchée en mars 2011. Ainsi, l'Etat syrien s'efforce d'octroyer toutes les facilités et de prendre des mesures garantissant le retour des personnes déplacées résidant dans les camps sur les territoires des pays voisins par le biais des corridors équipés au niveau logistique dans le but de garantir leur accès à leurs villages, villes et localités repris par l'armée des mains des terroristes, selon la même source. Pour réaliser cet objectif, le gouvernement syrien collabore avec la partie russe et l'ONU dans le but d'évacuer les personnes déplacées séquestrées dans le camp de Rukban en ouvrant le 19 février dernier deux corridors humanitaires dans les deux localités de Jleib et Jabal Ghourab et en organisant au début du mois en cours des convois pour faire retourner les civils séquestrés dans le camp à leurs zones de résidence permanente. La crise humanitaire dont souffrent des centaines de milliers des Syriens dans les camps des réfugiés dans les pays voisins, en particulier en Turquie, "sera réglée grâce aux victoires réalisées par l'armée arabe syrienne sur le terrorisme", ont rassuré les partenaires internationaux, reliés par des médias.
Les succès militaires mettront fin, a souligné l'agence Sana, à la présence illégale des forces américaines, britanniques, françaises et turques sur le sol syrien, lesquelles, selon les autorités syriennes, "soutiennent le terrorisme et entravent l'action humanitaire".

Prétendue attaque chimique
Le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni à huis clos mercredi soir pour examiner les dernières conclusions de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) sur la prétendue utilisation d'armes chimiques en Syrie, ont rapporté jeudi des médias locaux. Le rapport de l'OIAC a conclu, sur la base de l'évaluation de sa mission d'établissement des faits à Douma, en Syrie, qu'il y avait "des motifs raisonnables de croire qu'un produit chimique toxique a été utilisé comme arme le 7 avril 2018", ajoutant que du chlore réactif avait été détecté dans les échantillons prélevés environ deux semaines après l'incident. L'attaque qui a eu lieu dans la ville de Douma, une banlieue de la capitale Damas, s'est produite au moment de la sécurisation de cette zone par les forces du gouvernement syrien. L'Organisation pour l'interdiction des chimistes a confirmé dans son rapport publié vendredi dernier l'usage de "chlorine", un agent chimique toxique, mais affirmant n'avoir constaté "aucune trace d'agent neurotoxique".
Les inspecteurs de l'OIAC avaient recueilli, lors de leur mission, plus de 100 échantillons sur sept sites à Douma lorsqu'ils ont pu accéder à la ville quelques jours après l'attaque présumée. Leur rapport n'a pas désigné, cependant de responsable, car cela échappait à ses compétences à l'époque, les attributions de l'Organisation n'ayant été élargies à cette question que plus tard. Le document de l'Organisation a fait état aussi de la mort de 43 personnes lors de cette présumée attaque. Le ministère russe des Affaires étrangères a critiqué les conclusions du rapport de l'OIAC, soulignant que ce document constituait plutôt une "justification" de l'agression qu'avaient mené les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France contre la Syrie sous le prétexte d'une prétendue attaque chimique dans la ville syrienne. "Les conclusions tirées par les experts de la mission d'enquête de l'OIAC en Syrie, selon lesquelles il y avait eu recours à l'usage de chlore comme arme chimique à Douma, nous font croire que le seul but du rapport est celui de justifier l'agression des Etats-Unis contre un Etat souverain en violation de la Charte des Nations Unies", a indiqué un communiqué de la diplomatie russe cité par l'agence Sputnik. "L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques n'a pas tenu en compte des informations syriennes et russes qui ont confirmé le caractère théâtral de la prétendue attaque chimique de Douma", a dénoncé, en outre, la diplomatie russe. La Russie a rejeté ce rapport, affirmant que "l'incident de Douma n'est rien d'autre qu'une provocation et une mise en scène" par des secouristes connus sous le nom de "Casques blancs" voulant provoquer une intervention de la coalition sous commandement américain.

Livraison inédite d'aides humanitaires à Minbej par l'ONU
Une aide humanitaire capable d'assurer les "besoins urgents" d'au moins 50.000 personnes a été acheminée jeudi vers la région de Minbej, dans le nord de la Syrie, envoyée pour la première fois depuis les territoires contrôlés par le gouvernement, a annoncé l'ONU. La situation dans la région de Minbej illustre la complexité du conflit qui ravage la Syrie depuis 2011. La ville est tenue par une milice alliée aux forces kurdes et accueille des troupes américaines et françaises, présentes en Syrie dans le cadre d'une coalition internationale antiterroristes emmenée par Washington. Des forces gouvernementales syriennes sont déployées aux alentours de la ville, après avoir été appelées à la rescousse par la milice kurde des Unités de protection du Peuple (YPG), face à la menace d'une offensive de la Turquie voisine. Les 37 camions envoyés jeudi ont été affrétés par les Nations unies et le Croissant-Rouge arabe syrien, a annoncé dans un communiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha). L'aide est destinée à "Minbej et aux régions avoisinantes", a-t-il précisé. Les denrées alimentaires "vont couvrir les besoins de 50.000 personnes pendant environ 30 jours et les fournitures médicales des médicaments qui peuvent sauver des vies sont suffisantes pour soigner 81.000 personnes", a affirmé l'Ocha. Cette aide consiste également en l'acheminement de 10.000 couvertures, 5.000 cartables d'écoliers, de vêtements d'hiver et 765 cartons contenant des produits nutritifs pour prévenir et traiter la malnutrition, a-t-il ajouté. "C'est la première fois que nous arrivons à livrer de l'aide à Minbej, par le biais d'Alep", grande ville du nord syrien tenue par le gouvernement, située à deux heures de route de Minbej, a précisé dans le communiqué le coordinateur humanitaire de l'ONU en Syrie, Fran Equiza. Il a salué "la collaboration et le soutien de toutes les parties dans le secteur" qui ont rendu la livraison possible, soulignant qu'il s'agissait d'"un processus long et compliqué, en raison des circonstances sur le terrain". Face aux menaces d'Ankara et l'annonce par Washington du désengagement du gros de ses troupes déployées en Syrie pour épauler les forces kurdes contre les terroristes du groupe autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech), la minorité kurde a amorcé un rapprochement avec Damas en engageant des négociations sur le futur de ses régions semi-autonomes. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), la Syrie connaît une "insécurité alimentaire généralisée" et 6.5 millions de personnes sont incapables de répondre à leurs besoins alimentaires. Déclenché le 15 mars 2011, le conflit a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.


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