Algérie

Syrie : L'armée pilonne Deraâ



Syrie : L'armée pilonne Deraâ
«Les forces de sécurité doivent immédiatement arrêter les tirs à balles réelles contre les manifestants» La répression, toute la répression, rien que la répression. Le Président Al Assad qui avait promis d'engager des réformes démocratiques (abrogation de l'état d'urgence entre autres) aurait-il opté pour la solution militaire pour étouffer le mouvement de contestation qui secoue  son régime depuis le 15 mars dernier ' D'autant qu'il accuse d'être au service de «gangs armés». Hier à  Deraâ, une ville agricole de 75.000 habitants dans le sud du pays, 25 personnes ont été tuées par les tirs des troupes de l'armée qui sont entrées dans la ville, épicentre de la contestation,  – 3000 hommes -  avec l'appui des chars et des véhicules blindés. Selon des témoins, la ville était soumise dans l'après-midi «à un pilonnage intensif à  l'artillerie lourde et aux mitrailleuses» alors que des tireurs étaient postés sur les toits. D'autres raids ont été également signalés à  Douma, à  15 km au nord de la capitale, et al Mouadamiya, dans la banlieue de Damas. «Les forces de sécurité ont encerclé la mosquée et ont tiré sans discrimination. Les ruelles ont été isolées les unes des autres et Douma est isolée du monde extérieur, les communications étant coupées», précise un témoin cité par l'AFP. Navi Pillay demande «l'arrêt immédiat des tueries» et juge «inacceptable» la «réaction erratique et violente» du gouvernement face à  «des manifestants pacifiques». «Les forces de sécurité doivent immédiatement arrêter les tirs à  balles réelles contre les manifestants» et «le gouvernement a l'obligation internationale légale de protéger les manifestants pacifiques et le droit de manifester pacifiquement», affirme dans un communiqué la Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme. Washington condamne, elle aussi, le recours à  la force par le gouvernement syrien. «Ce recours révoltant à  la violence pour lutter contre des manifestations  doit cesser immédiatement», déclare le président Barack Obama, qualifiant l'annonce par le régime de la levée de l'état d'urgence de «pas sérieuse». Mêmes propos du côté de l'ONU. Ban Ki-moon condamne «la violence récurrente» contre les manifestants et réitère sa demande «d'une enquête  indépendante, transparente et efficace sur les raisons des tueries». Plusieurs pays ont condamné la répression des manifestations. Notamment celles de vendredi et samedi qui se sont soldées par la mort de 120 personnes. Ils appellent Damas à Â  renoncer à  la violence et à  mettre en œuvre des réformes.


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