Damas et l'opposition étaient soumis mercredi à d'intenses pressions de la communauté internationale pour entamer des négociations en vue d'une issue à la crise en Syrie, à la veille de la réunion des Amis du peuple syrien à Rome. Le nouveau secrétaire d'Etat américain, John Kerry, qui poursuivait à Paris une tournée en Europe et dans la région pour tenter de sortir de l'impasse de deux ans de conflit, a déclaré que les Etats-Unis et la France examinaient "les moyens d'accélérer la transition politique". Cette question sera discutée jeudi à la réunion de Rome, a précisé M. Kerry à la presse après des entretiens avec le président François Hollande et son homologue français Laurent Fabius, en estimant que celle-ci avait besoin "de davantage d'aide". Selon le Washington Post, les Etats-Unis, qui réclament le départ du président Bachar al-Assad, réfléchissent à un changement majeur de leur stratégie et pourraient fournir une aide directe "non meurtrière" aux rebelles, comme des gilets pare-balles, des véhicules blindés et même un entraînement militaire. Washington s'en tient jusqu'à présent à une aide "non létale" aux insurgés, craignant que des armes fournis aux insurgés ne tombent entre les mains de groupes extrémistes. Mardi, M. Kerry avait rencontré à Berlin son homologue russe Sergueï Lavrov, dont le pays conserve des liens étroits avec le régime syrien et lui livre des armes. La Russie a pressé cette semaine l'opposition et le régime d'entamer un dialogue pour mettre fin à une guerre qui a tué, selon l'ONU, plus de 70.000 personnes en près de deux ans, et M. Lavrov a dit "compter" sur l'opposition "pour se déclarer aussi en faveur du dialogue" jeudi à Rome. Cette semaine, Damas s'est dit prêt, pour la première fois, à discuter avec les rebelles armés mais l'opposition politique maintient que tout dialogue doit nécessairement aboutir au départ du président Assad.
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Posté Le : 27/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ennahar
Source : www.ennaharonline.com