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Syrie : Hama est en sang



Syrie : Hama est en sang
Paris laisse croire que les responsables politiques, militaires et sécuritaires syriens finiront par «rendre compte de leurs actes». Hama, le bastion de la dissidence et de la contestation anti-gouvernementale, a vécu hier, - veille du ramadhan - une énième journée sanglante particulière. Près de cent morts et autant de blessés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Les chars de la quatrième division blindée qui sont entrées dans la ville, privée d'électricité et de moyens de communication, depuis un mois, auraient tiré à  feu nourri sur les civils et détruit sur leur passage les barricades érigées par les opposants. Avec les agitations que connaît le reste de la Syrie, notamment à  Deraa et Deir Ezzor où 50.000 personnes ont manifesté vendredi dernier, pour réclamer la chute du régime, le bilan dépasserait les 140 morts. Sana, l'agence officielle, qui impute les troubles à  des «gangs armés soutenus par des puissances étrangères» voulant déstabiliser la Syrie,  affirme  que «deux militaires ont été tués par des groupes armés à  Hama». Selon elle, des «dizaines d'hommes»Â  ont «incendié des postes de police et dressé des barrages dans les rues. Le site d'informations Syria-News tient les mêmes propos. Citant des témoins, il évoque une «prolifération d'hommes armés» dans les villes «agitées». Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague qui n'a pas dépêché, à  Hama, début juillet, comme ses homologues français et américains leurs  ambassadeurs, pour apporter leur soutien à  la contestation, se dit  «consterné». «Une telle action contre des civils qui ont manifesté en masse et pacifiquement dans la ville pendant plusieurs semaines n'a aucune justification», dit-il  a souligné le ministre. Son homologue allemand Guido Westerwelle demande au président Assad «de  mettre immédiatement fin aux violences contre les manifestants pacifistes». Il le menace de nouvelles sanctions européennes. Paris laisse croire que les responsables politiques, militaires et sécuritaires syriens finiront par «rendre compte de leurs actes». Outre les 2000 morts, dont 1 600 civils depuis le 15 mars, début du soulèvement en Syrie, plus de 12 000 personnes ont été arrêtées et 3 000 ont été portées disparues, selon l'opposition.


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