Algérie

Syrie :e pour l'arrêt des violences, contre toute ingérence


La Chine appelle le gouvernement syrien et les autres parties concernées à cesser les violences, et elle s'oppose à toute ingérence étrangère en Syrie sous des prétextes humanitaires, a indiqué, hier, la presse chinoise, citant le ministère des Affaires étrangères. La presse officielle rapporte que le ministère a publié un communiqué d'un haut responsable, dont le nom n'est pas cité, qui appelle à un dialogue entre le pouvoir syrien et ceux qui expriment des aspirations politiques. Dans le communiqué, le haut responsable presse le gouvernement syrien et les parties concernées de cesser immédiatement, complètement et inconditionnellement tous les actes de violence, particulièrement les violences contre des civils innocents, indique la presse chinoise. Le communiqué souligne par ailleurs que la Chine est opposée à toute ingérence étrangère en Syrie. La Chine désapprouve toute intervention armée ou toute pression pour un " changement de régime " en Syrie, déclare le haut responsable cité par l'agence. Nous nous opposons à ce que quiconque intervienne dans les affaires intérieures de la Syrie sous prétexte de questions " humanitaires ", dit-il. Dans la crise syrienne, la Chine s'est jointe par deux fois à la Russie pour bloquer au Conseil de sécurité de l'ONU des projets de résolution condamnant la répression menée par le pouvoir du président Bachar al-Assad contre le soulèvement qui dure depuis près d'un an. La publication du communiqué officiel chinois intervient alors que Damas est sous forte pression internationale pour laisser passer l'aide humanitaire vers Baba Amr, bastion rebelle de la ville de Homs, dans le centre de la Syrie, repris jeudi par l'armée régulière après des semaines de pilonnage. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Croissant-Rouge syrien ont envoyé, vendredi, sept camions transportant une aide urgente destinée aux habitants du quartier. Mais samedi soir, le convoi n'avait pas encore reçu la permission d'entrer dans ce quartier. Les autorités syriennes ont avancé des raisons de sécurité, en particulier la présence de bombes et de mines. Cette situation a suscité, la veille, de virulentes réactions à l'étranger. Pour le chef de la diplomatie britannique, William Hague, le refus de laisser passer l'aide humanitaire montre que le régime du président Assad est devenu criminel. Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a lui aussi estimé que les autorités syriennes commettaient un crime en ne permettant pas l'entrée de l'aide humanitaire et a exhorté la communauté internationale à réagir aux atrocités du régime. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré, vendredi, que la situation en Syrie était inacceptable, intolérable, appelant les autorités syriennes à laisser entrer sans conditions préalables l'aide humanitaire dans le pays et l'ensemble des parties à cesser toute violence.La Croix-Rouge toujours bloquée aux portes de Baba Amr
La Croix-Rouge tentait toujours, avant-hier, d'entrer à Baba Amr, quartier rebelle de Homs repris jeudi par l'armée syrienne après des semaines de pilonnage. Les autorités syriennes bloquent l'aide humanitaire en dépit des pressions internationales. Le chef des opérations du Croissant rouge arabe syrien (CRAS) a confirmé qu'aucune équipe n'était entrée à Baba Amr. "Les autorités nous ont fait savoir que l'accès nous était interdit pour des raisons de sécurité", a-t-il ajouté. Les autorités ont avancé en particulier la présence de bombes et mines sur la chaussée.
Ire turque
Vendredi, le CICR et le CRAS ont envoyé sept camions transportant une aide urgente aux habitants du quartier. Mais le convoi n'a pas encore été autorisé à pénétrer dans cet espace, ce qui a provoqué la colère de la communauté internationale. Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a estimé samedi que les autorités syriennes commettaient "un crime" en interdisant l'entrée de l'aide humanitaire dans le pays. Il a exhorté la communauté internationale à réagir aux "atrocités" du régime. Même son de cloche à Londres, où le "refus" de laisser passer l'aide humanitaire souligne que le régime de Bachar al-Assad est "devenu criminel", selon les mots du chef de la diplomatie britannique William Hague.
Dépouilles rendues
Selon une organisation de militants, les pro-Assad qui pourchassaient depuis deux jours les derniers insurgés ont ouvert le feu samedi matin sur Djobar, quartier limitrophe de Bab Amr. Les violences dans le pays ont encore fait samedi au moins 17 morts, en majorité des civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). A Damas, les dépouilles du photographe français Rémi Ochlik et de la journaliste américaine Marie Colvin ont été remises à l'ambassade de France et à celle de Pologne, qui représente les intérêts des Etats-Unis en Syrie depuis la fermeture de l'ambassade américaine. Il s'agissait de la dernière étape avant leur rapatriement.
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