Syrie : confusion autour de l'arme chimique International : les autres articles

La Russie a produit un rapport de 80 pages qu'elle a transmis à l'ONU, dans lequel elle entend prouver que les rebelles syriens ont également utilisé des armes chimiques en Syrie, c'est en tout cas se qu'affirme le quotidien russe Kommersant dans son édition d'hier.Toutefois, les autorités américaines ne semblent pas trouver ses conclusions convaincantes. Vitali Tchourkine, représentant permanent de la Russie auprès de l'ONU, a directement transmis les résultats. Et d'ajouter : «Contrairement à d'autres rapports transmis au secrétaire général, nos échantillons n'ont pas été transmis par une tierce personne mais prélevés directement par les experts russes sur le terrain.» Selon les spécialistes russes, les rebelles auraient utilisé au moins un missile non guidé de type Bashair-3 avec une ogive «de production non industrielle contenant du gaz sarin», le 19 mars dernier. Rosemary DiCarlo, représentante par intérim des Etats-Unis à l'ONU, a annoncé pour sa part qu'elle étudierait le rapport avec attention tout en précisant qu'elle ne tirerait en aucun cas de conclusions hâtives.
Le porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky, a annoncé que les experts en désarmement allaient examiner les assertions russes. L'utilisation de l'arme chimique devient ainsi un nouveau paramètre dans le conflit syrien puisque la Grande-Bretagne a fourni, deux mois auparavant, un rapport mettant en cause l'armée de Bachar Al Assad. Autant de raisons qui ont poussé, hier, Dr Ake Sellstrom, scientifique suédois nommé par les Nations unies et Angela Kane, représentante de l'ONU pour le désarmement, à «accepter l'invitation du gouvernement syrien à se rendre à Damas pour terminer les consultations sur les modalités de coopération requises». Seulement, la visite des experts onusiens seraient limitée et contrôlée par le pouvoir syrien. Un revers de plus pour l'ONU dans le dossier syrien en perspective (').