Le président américain Barack Obama a réclamé mardi une résolution "ferme" du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'élimination des armes chimiques en Syrie avec des "conséquences" pour le régime syrien s'il ne tient pas à ses engagements."Il faut une résolution ferme du Conseil de sécurité pour vérifier que le régime Assad tient ses engagements", a déclaré M. Obama à la tribune de l'ONU, au premier jour de l'assemblée générale, jugeant que la communauté internationale n'avait pas été à la hauteur "face à la tragédie syrienne".
M. Obama a défendu sa menace d'une intervention armée contre le gouvernement syrien, estimant qu'elle avait déclenché les efforts diplomatiques.
"Sans une menace militaire crédible, le conseil de sécurité n'avait démontré aucune inclinaison à agir", a-t-il souligné.
Et ces dernières semaines, "les Etats-Unis, la Russie et nos alliés ont atteint un accord pour placer sous contrôle international les armes chimiques syriennes, et ensuite les détruire", a-t-il poursuivi.
"Si nous ne pouvons pas nous mettre d'accord même sur le dossier syrien, cela montrera que l'ONU est incapable de faire respecter mêmes les lois internationales les plus élémentaires", a continué le président américain.
"Si nous réussissons, cela enverra un message fort que l'usage des armes chimiques n'a pas de place au 21e siècle, et que cette organisation pense vraiment ce qu'elle dit", a-t-il ajouté.
M. Obama a répété que les preuves montraient de manière "accablante" que l'attaque au gaz qui a tué quelque 1.400 personnes en Syrie le 21 août avait été menée par le pouvoir.
"C'est une insulte à la raison humaine et à la légitimité de cette institution de suggérer que quiconque autre que le régime a mené cette attaque", a-t-il dit.
Le Syrie dément, pour sa part, tout usage des armes chimiques et en accuse les rebelles qui combattent les forces gouvernementales depuis plus de deux ans et demi.
Tandis que le ministère syrien des affaires étrangères a affirmé que les pays occidentaux cherchaient à imposer leur volonté au peuple syrien notamment par la résolution "contraignante" sur le désarmement chimique.
M. Obama a également estimé dans sa déclaration à New York qu'"un accord sur les armes chimiques devraient stimuler un effort diplomatique plus large, pour atteindre un accord politique en Syrie".
"Je ne pense pas qu'une action militaire, menée depuis l'intérieur du pays ou par des puissances extérieures, peut mener à une paix durable", a poursuivi le président américain.
"Je ne pense pas non plus que l'Amérique ou aucun pays doive décider de qui va diriger la Syrie, c'est au peuple syrien de décider. Mais un dirigeant qui a massacré ses citoyens et gazé des enfants à mort ne peut pas regagner la légitimité pour conduire un pays gravement divisé", a-t-il poursuivi, à propos du président syrien.
Et "nous ne tolérerons pas le développement ou l'utilisation d'armes de destruction massive", a encore indiqué le président américain.
Ces déclarations interviennent alors que les Etats-Unis et la Russie s'opposent depuis des jours sur les termes d'une résolution du Conseil de sécurité sur la question des armes chimiques syriennes.
La Russie a cependant admis mardi la "mention" de possibles mesures coercitives dans cette résolution, ouvrant l'espoir d'un compromis dans l'actuel bras de fer.
La Russie et les Occidentaux buttent depuis une semaine sur les termes de cette résolution à adopter pour la mise en oeuvre du démantèlement de l'arsenal chimique syrien.
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Posté Le : 25/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz