Algérie

Syrie / Armement de l'opposition



Rejet - Les principales figures de l'opposition en Syrie ont rejeté les appels étrangers à armer l'opposition syrienne, mettant en garde contre «une guerre civile».«Nous objectons aux appels à armer l'opposition, parce que cela conduirait à une guerre civile complète», a déclaré hier soir Hassan Abdul-Azim, chef du Comité de coordination de l'opposition nationale.
«Armer l'opposition ne pourrait que faire couler davantage de sang, et nous nous y opposons», a-t-il rétorqué, arguant qu'il «existait encore des moyens démocratiques et pacifiques de surmonter la crise syrienne». La semaine dernière à Paris, le Conseil national syrien (CNS), créé en Turquie, a indiqué qu'il allait ouvrir une représentation militaire en Turquie, afin de fournir des armes aux opposants au président Bachar Al-Assad.
Créé septembre dernier à Istanbul (Turquie), le «CNS» est formé principalement de différents partis d'opposition qui réclament depuis la mi-mars dernier la chute du régime de Bachar al Assad. Un dirigeant de ce Conseil, formé d'opposants syriens, Burhan Ghalioun a déclaré à la presse qu'un nouveau «bureau militaire» qui agirait comme «un couloir permettant aux pays étrangers d'envoyer des armes» à la Syrie. En réaction à ces déclarations, le courant politique de l'opposition, «Construction de l'Etat syrien», dirigé par Loây Hussein, a vivement critiqué hier la reconnaissance par l'Union européenne (UE) du CNS, dénonçant «une violation de la volonté des Syriens qui aggraverait la crise» dans le pays. «La Syrie n'est confiée à aucune partie internationale, et les Syriens ne sont pas mineurs pour que l'UE se prononce sur l'identité du représentant du peuple syrien», a dénoncé M. Hussein. «Ceux qui appellent à armer les rebelles ont du sang sur les mains et n'ont pas le droit de poser des conditions au dialogue et aux négociations» pour résoudre la crise, a-t-il fustigé. M. Hussein a averti que «ces appels à l'armement de l'opposition poussent la crise vers une guerre civile totale», qualifiant celle-ci d' «intervention militaire indirecte». Les représentants de l'Arabie Saoudite et du Qatar ont exhorté à armer les factions d'opposition syriennes, et la Turquie a ouvertement exprimé son soutien à de tels appels. De son côté, le principal allié de Damas, la Russie, par le biais de son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé ce matin qu'il allait rencontrer ses homologues arabes le 10 mars au Caire lors d'une réunion consacrée à la Syrie.


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