Algérie

Syrie : Al Assad annonce de larges réformes



Syrie : Al Assad annonce de larges réformes
Le président syrien Bachar al-Assad n'exclut plus la possibilité d'abroger l'article 8 de la Constitution qui consacre la prééminence du parti Baas sur l'état et la société, voire si la sortie de la crise l'exige, l'adoption d'une nouvelle loi fondamentale après un dialogue national. C'était hier, à  l'Université de Damas où il a prononcé un discours, le  troisième depuis le 15 mars, date du début de la protesta. La Syrie est à  «un tournant» de son histoire.«Certains pensent qu'il y a des atermoiements concernant les réformes, qu'il n'y a pas de sérieux. Cela n'est pas vrai, le processus de réformes est une conviction totale dans l'intérêt de la patrie», dit-il avant de décliner son souhait : ouvrir prochainement un dialogue national qui «pourrait aboutir à  des amendements à  la Constitution ou à  une nouvelle Constitution  d'ici  la fin de l'année au plus tard». D'où son intention de procéder avant l'élection du Parlement en août à  un certain nombre de réformes et de constituer une  commission pour étudier quelques  amendements constitutionnels, dont l'un ouvrirait la voie à  d'autres partis politiques que le Baas au pouvoir.Cette dernière, qui a un mois pour lui présenter ses recommandations, invitera une centaine de personnalités dans les prochains jours pour  discuter des mécanismes de cette réforme. Al Assad, qui a ouvert les portes du dialogue, a manié aussi le bâton devant les opposants. «Il n'y aura pas de réformes dans le chaos», prévient-il avant de qualifier ce qui se passe en Syrie de résultante d'un «complot» étranger exécuté par des «saboteurs» et «des terroristes armés» qui ont enfourché les aspirations légitimes de la population à  plus de réformes et de démocratie.«Ce qui se passe aujourd'hui, n'a rien à  voir avec les réformes, cela a à  voir avec le vandalisme» et «il ne peut y avoir de développement sans stabilité et de réforme par le biais du vandalisme», explique-t-il avant de mettre en garde les Syriens contre l'impact de leur contestation : la faiblesse ou l'effondrement de l'économie du pays,  d'appeler ceux qui fuient vers la Turquie à  «revenir le plus tôt possible» chez eux et de présenter ses «condoléances aux familles des martyrs».Al Assad promet de punir les responsables de l'effusion de sang. «Il est du devoir de l'Etat de poursuivre les saboteurs, il n'y a pas de solution politique avec ceux qui ont porté les armes», dit-il.Les Européens et les Américains  qui  pressaient  le président syrien d'engager des réformes ou de «se retirer» revoient leur position.Ciblés par Al Assad comme les «fomenteurs de complots» et «des microbes qu'on ne peut éliminer, mais nécessitent que l'on renforce notre immunité», ils estiment que le président syrien a atteint un point de non-retour. Certains suggèrent des actions fermes. De leur côté, les opposants qui se sont constitués dimanche en Conseil national sur le modèle libyen, réclament, toutes tendances confondues, la chute du régime. Amr Moussa,  le secrétaire général sortant de la Ligue arabe qui voit la crise syrienne s'étendre peu à  peu au Liban où les armes circulent librement, fait part de son «inquiétude». Ahmed Ben Helli, le secrétaire général adjoint de la Ligue, rejette «avec énergie» les menaces proférées par certaines forces extérieures contre la Syrie, «un Etat central et le centre d'équilibre et de stabilité» au Proche Orient.


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