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Syrie La tâche de plus en plus rude pour Brahimi



Syrie                                    La tâche de plus en plus rude pour Brahimi
Statu quo - L'émissaire de l'ONU n'a pas obtenu pour le moment l'assentiment de Bachar El Assad ni celui des principaux groupes de l'opposition pour un plan international de sortie de crise.
Selon un responsable de l'opposition tolérée par le régime, Hassan Abdel Azim, qui dirige le Comité de coordination pour le changement national et démocratique (CCCND), l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe reste en Syrie avait jusqu'à dimanche «pour essayer de mettre en application un consensus international afin de résoudre la crise».
Mais selon des diplomates à l'ONU, il n'y a aucun signe d'une volonté de négocier de la part du Président syrien. Selon l'un d'eux, «le Président syrien semble avoir à nouveau fait obstruction à Brahimi. Le Conseil de sécurité est loin de lui donner le soutien nécessaire et les rebelles, maintenant, ne vont plus faire de compromis». Seule l'opposition tolérée par le régime a fait preuve d'optimisme. «Nous avons compris que M. Brahimi devrait avoir d'autres réunions avec les responsables syriens (...) et il y a grand espoir que cela aboutisse à des accords ou des avancées positives», a déclaré à la presse Raja El Nasser, secrétaire du bureau exécutif du CCCND. «La seule issue est un gouvernement transitoire, disposant de tous les pouvoirs, qui conduira le pays à bon port», a ajouté M. Nasser. Par ailleurs, des informations publiées par Le Figaro ont fait état d'un accord entre Russes et Américains sur la constitution d'un gouvernement de transition ayant tous les pouvoirs et le maintien du Président Assad jusqu'au terme de son mandat en 2014, avec l'impossibilité pour lui de se représenter. Ces «fuites» ont suscité la colère des organisations qui combattent sur le terrain, les Comités locaux de coordination (LCC), affirmant qu'«ils rejettent toute initiative qui forcerait les Syriens à choisir entre un compromis injuste ou la poursuite des crimes par le régime». Ils insistent sur le fait qu'«Assad et tous les responsables politiques, militaires et sécuritaires doivent quitter le pouvoir». Les Frères musulmans, une force prépondérante dans l'opposition, vont dans le même sens, évoquant un «complot» contre le pays. «Nous tenons pour responsables le Conseil de sécurité (de l'ONU) et toutes les organisations internationales pour les crimes contre l'humanité commis par Bachar El Assad et ses gangs», ajoutent-ils dans un communiqué, rejetant «les rapports internationaux présentant la révolution sous les couleurs du confessionnalisme». L'ancien diplomate algérien, avait espéré, lundi dernier, au lendemain de son entrevue avec Bachar El Assad, que «toutes les parties se prononcent pour une solution à laquelle aspire l'ensemble du peuple syrien». De son côté, le président Assad a assuré à M. Brahimi «l'engagement du gouvernement à faire aboutir tous les efforts visant à protéger la souveraineté et l'indépendance du pays», a rapporté la Télévision d'Etat, évoquant des «discussions amicales et constructives».


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