Algérie

SYRIE Nouveaux affrontements au centre du pays


Quatorze personnes ont été blessées hier dans des opérations de sécurité dans le centre de la Syrie au moment où des dizaines d'autres étaient arrêtées à travers le pays, selon des militants de droits de l'homme.
«Cinq personnes ont été blessées lorsque des convois de troupes blindés ont parcouru les rues de la ville de Qousseir (région de Homs, centre), tirant sur tout ce qui bouge, notamment sur les motocyclistes», a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Qousseir est l'une des villes qui sont depuis lundi le théâtre d'affrontements entre l'armée et des hommes armés, qui seraient des déserteurs, au cours desquels dix soldats et un officier ont été tués, selon l'OSDH. Par ailleurs, «dans plusieurs villages de la région de Homs, neuf personnes ont été blessées dans des opérations de l'armée et des forces de sécurité qui recherchaient des hommes armés, probablement des déserteurs», a ajouté l'OSDH. Dans la région de Damas, «plusieurs villes ont été visées hier par des opérations de sécurité, les plus féroces depuis le début de la révolution» contre le régime de Bachar al-Assad à la mi-mars, toujours selon l'Observatoire. «L'armée et les forces de sécurité imposent un blocus total et des snipers sont postés sur les toits des immeubles», poursuit la même source, précisant que «des dizaines de jeunes ont été arrêtés » dans ces villes et 25 autres à Deraa (sud), berceau de la révolte. De même à Deir Ezzor (est), «les forces de l'ordre ont arrêté hier matin les militants Fadel Jabr et Jaafar Kassem dans la maison où ils étaient cachés», d'après l'ONG. Dans le nord-ouest, «un agent du renseignement militaire a été tué hier dans le gouvernorat d'Idleb par les balles d'un sniper (membre d'un groupe) armé positionné au sud de la ville d'Idleb», a affirmé l'OSDH, ajoutant que 15 personnes avaient été arrêtées dans la ville de Saraqeb (région d'Idleb). De leur côté, les Comités de coordination locaux (LCC), qui chapeautent les protestataires, ont également fait part de «rafles d'envergure» dans les régions de Damas et de Homs. Par ailleurs, la Ligue syrienne pour la défense des droits de l'homme, a réclamé hier que le président Assad soit jugé pour «crimes contre l'humanité ». «Le président, qui est le chef des forces gouvernementales assume la responsabilité directe des exactions méthodiques et continues», souligne la Ligue dans un communiqué. Il «assume l'entière responsabilité de son implication dans ces graves violations à l'encontre de civils syriens. Il doit par conséquent être jugé en tant qu'(auteur) de crimes contre l'humanité», poursuit la Ligue. «Le comportement violent des forces gouvernementales (...) s'est traduit en des violations des droits de l'homme comparables à des crimes de guerre», selon le texte. Plus de 3 000 civils ont été tués dans la répression de la contestation contre le régime syrien depuis la mi-mars, selon l'ONU.
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