Compte-rendu - L'émissaire international Lakhdar Brahimi a souligné hier devant le Conseil de sécurité qu'aucune issue n'était en vue en Syrie.
L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe a souligné devant les ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil que la situation en Syrie était «extrêmement grave et se détériorait de jour en jour», faisant notamment état d'une crise alimentaire croissante.
«Il n'y a pas de progrès en vue aujourd'hui ou demain» pour un règlement du conflit, a-t-il dit, exprimant néanmoins l'espoir de «trouver une ouverture dans un avenir pas trop éloigné». Rendant compte aux ambassadeurs de sa première visite à Damas mi-septembre, il a indiqué que le régime syrien estimait à 5 000 le nombre d'étrangers combattant contre lui dans le pays et qu'il dépeignait de plus en plus la guerre civile comme «une conspiration de l'étranger».
L'ancien ministre algérien des Affaires étrangères, qui a pris ses fonctions le 1er septembre, a réitéré qu'il n'avait pas d'autre feuille de route que le plan en six points de son prédécesseur Kofi Annan pour mettre fin à 18 mois de conflit, selon un diplomate. Ce plan prévoyait en premier lieu l'arrêt des violences.
La situation est «extrêmement grave et se détériore de jour en jour», a déploré le médiateur. Mais il a aussi répété que pour l'instant, il n'avait «pas de plan» de règlement en bonne et due forme, seulement «quelques idées». Il ne désespère cependant pas de «trouver une ouverture dans un avenir pas trop éloigné». «Je refuse de croire que des gens raisonnables ne comprennent pas qu'on ne peut pas revenir en arrière, qu'on ne peut pas retourner à la Syrie du passé», a-t-il déclaré.
Après avoir pris des contacts pendant l'Assemblée générale, M. Brahimi va retourner dans la région et il espère ensuite être en mesure de «présenter quelques idées sur la manière de procéder». «N'oubliez pas que j'ai commencé il y a trois semaines seulement», a-t-il plaidé. En ce sens, le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a lui aussi déclaré à la presse que le plan Annan demeurait valable «dans sa substance». «Nous avons un plan, c'est le plan en six points adopté par le Conseil de sécurité», a-t-il déclaré, ajoutant que l'Allemagne «soutenait le travail de M. Brahimi». L'Allemagne «va continuer à essayer d'obtenir une prise de position unie de la part du Conseil et le démarrage d'un processus politique» en Syrie, a ajouté le ministre.
C'est dans ce contexte qu'à Damas, une vingtaine de partis de l'opposition ont appelé de nouveau les protagonistes à cesser les combats et la tenue d'une conférence internationale en vue de l'instauration d'un régime «démocratique» et «pluraliste».
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Posté Le : 25/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R
Source : www.infosoir.com