Le président syrien Bachar Al-Assad a lancé une attaque en règle contre Riyad, Doha et Ankara, les accusant d'aider et d'armer la rébellion dans son pays, mais affirmant que celle-ci ne gagnerait pas la guerre, dans une interview à un journal égyptien. Interrogé par l'hebdomadaire Al-Ahram Al-Arabi sur ses relations quasiment rompues avec l'Arabie saoudite et le Qatar, M. Assad a déclaré : 'Ceux-là ont vu soudain de l'argent entre leurs mains après une longue période de pauvreté et ils croient qu'avec, ils peuvent acheter l'Histoire et un rôle régional." 'L'idée répandue selon laquelle l'Arabie Saoudite, la Syrie et l'Egypte constituent la pierre angulaire de la stabilité dans la région est fausse. Cela a toujours été et restera la Syrie, l'Irak et l'Egypte", a ajouté M. Assad, confronté depuis 18 mois à une révolte qui s'est transformée en guerre civile. Selon lui, Riyad n'a servi avant le début du conflit syrien que 'de médiateur avec l'Occident qui n'apprécie pas l'axe de résistance contre le sionisme prôné par la Syrie". Quant aux Qatariotes, 'ils utilisent le pouvoir de l'argent et gravitent dans l'orbite de l'Occident en fournissant aux terroristes armes et argent pour répéter le même scénario qu'en Libye", où Mouammar Kadhafi a été chassé du pouvoir et tué après plusieurs mois de révolte armée, a-t-il poursuivi. 'Les Qatariotes ont été les plus rapides à alimenter la violence", a encore accusé le président syrien, dont des extraits de l'interview ont été publiés sur le site du journal. Evoquant la Turquie voisine, une ancienne alliée dont les autorités réclament désormais son départ, M. Assad a estimé que le gouvernement d'Ankara ne s'intéressait pas aux 'intérêts de son peuple mais à ses ambitions, en particulier au projet 'du nouvel empire ottoman".
Le président syrien a de nouveau répété que des 'hommes armés" avaient 'recours au terrorisme contre l'Etat syrien", mais ne disposaient d' 'aucun soutien parmi le peuple". 'En fin de compte, ils ne sortiront pas victorieux", a-t-il assuré, tout en reconnaissant qu'il faudrait 'encore du temps" pour que les forces du régime l'emportent. Entretemps, 'la porte du dialogue est ouverte et seul le dialogue avec l'opposition est à même de résoudre la crise", a-t-il expliqué, tout en soulignant qu'il ne pouvait en être écarté, alors que l'opposition exige son départ en préalable à toute discussion.
R. I./Agences
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Posté Le : 22/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R
Source : www.liberte-algerie.com