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Syrie
L'ONU a demandé hier au président syrien de lui permettre de distribuer l'aide alimentaire bloquée à la frontière turco-syrienne, soulignant qu'elle sera périmée lundi.Près de 300 insurgés syriens et leurs familles ont été évacués hier du dernier quartier rebelle de la ville de Homs (centre) à la suite d'un accord avec le régime, a annoncé le gouverneur provincial. C'est la deuxième fois qu'une évacuation a lieu dans le quartier de Waer depuis un accord, en décembre, entre régime et rebelles, conclu sous la houlette de l'ONU et qui préconisait que ce secteur passe sous le contrôle de l'armée en échange de la levée du siège. «Il y a 123 hommes armés et 157 membres de leurs familles qui ont pris la direction du nord de la province de Homs», a indiqué aux journalistes le gouverneur, Talal Al Barazi.Cette opération devait se dérouler lundi, mais l'absence de représentants de l'ONU a entraîné son report, selon le gouverneur. L'équipe des Nations unies était toutefois absente, hier. L'émissaire de l'ONU pour la Syrie a récemment critiqué la «stratégie» de déplacement forcé des populations menée par le régime dans les localités qu'il assiège, comme à Daraya, une ville située près de Damas vidée de milliers de ses habitants après quatre ans de siège.Staffan de Mistura a prévenu qu'il y aurait «d'autres Daraya». M. Al Barazi s'est dit «étonné par l'échec des Nations unies et des organisations internationales à jouer leur rôle humanitaire, social et politique en ce moment». Une source au sein du gouvernorat de Homs a démenti que l'accord implique une politique de vider le quartier de Waer de ses 75 000 habitants. «Les civils qui sont partis hier sont les familles des hommes armés. Aucun des autres civils n'est parti et ils sont les bienvenus dans le quartiers», a indiqué cette source. Autrefois surnommée «capitale de la révolution», Homs a été le théâtre de manifestations massives en 2011, au début du soulèvement contre le régime de Bachar Al Assad.NégociationsAprès deux ans de féroces combats, l'armée avait repris en mai 2014 la totalité de la troisième ville de Syrie, à l'exception du quartier de Waer. Par ailleurs, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura espère entamer dans les prochaines semaines des «négociations directes» entre les parties syriennes, ce qui serait une première, a annoncé hier à Genève son adjoint, Ramzy Ezzeldin Ramzy.«L'envoyé spécial a indiqué très clairement qu'il allait engager immédiatement les parties syriennes dans des discussions préparatoires en vue (...) de négociations directes», a affirmé aux médias M. Ramzy. «Il va s'engager immédiatement dans ce processus en vue de tenir ces pourparlers ? nous l'espérons ? dans les prochaines semaines», a-t-il ajouté sans donner de détail mais appelant de ses v?ux une nouvelle cessation des hostilités.Staffan de Mistura a annoncé à plusieurs reprises qu'il espérait une reprise des pourparlers, sans jamais toutefois parvenir à concrétiser ses souhaits. L'ONU a demandé hier au président Al Assad de lui permettre de distribuer l'aide alimentaire bloquée à la frontière turco-syrienne, soulignant qu'elle sera périmée lundi. «40 camions attendent à la frontière turco-syrienne.La nourriture sera périmée lundi», a affirmé devant la presse à Genève Jan Egeland, chef du groupe de travail de l'ONU sur l'aide humanitaire en Syrie. «Les chauffeurs dorment à la frontière depuis une semaine. Donc s'il vous plaît, président Al Assad, faites ce que vous avez à faire pour nous permettre d'accéder à l'est d'Alep et aussi aux autres zones assiégées», a-t-il ajouté. Les camions sont entrés dans la zone de douane entre les deux pays les 12 et 13 septembre.ObusL'ONU espérait pouvoir les envoyer vers Alep, ravagée par la guerre et où 250 000 personnes des quartiers rebelles assiégés attendent désespérément de l'aide humanitaire. La situation s'est dégradée hier alors que six personnes, dont cinq enfants, ont été blessées à Kilis, dans le sud-est de la Turquie, par une roquette tirée depuis une zone sous le contrôle du groupe terroriste Daech.Tous ces blessés sont des réfugiés syriens, qui constituent plus de la moitié de la population de la ville de Kilis. Le projectile est tombé sur le marché de la ville, provoquant des scènes de panique. Après le tir de la roquette, l'armée turque déployée à la frontière a riposté contre les terroristes de l'EI par des tirs d'obus.Le tir a été effectué près d'un mois après le début de l'offensive militaire «Bouclier de l'Euphrate» lancée par la Turquie le 24 août pour chasser de la frontière les terroristes de l'EI et les rebelles kurdes. Depuis plusieurs mois, la province de Kilis essuie de nombreux tirs de roquette, attribués par les autorités turques à l'EI. Selon un dernier bilan, 22 personnes, dont plus de la moitié de réfugiés syriens, sont mortes dans ces tirs.


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