Le chef de la mission des observateurs en Syrie a dénoncé hier une
recrudescence des violences ces trois derniers jours dans ce pays, où 35
personnes ont encore été tuées hier, selon des militants. Sur le plan diplomatique,
le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir hier soir pour discuter de la
situation en Syrie, mais la
Russie a déjà annoncé qu'elle ne soutiendrait aucune
résolution appelant au départ du président syrien Bachar
al-Assad. Sur le terrain, la répression a fait 23
morts à travers le pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH):
douze civils ont été tués à Naoua, dans la province
de Deraa, cinq à Alep, quatre à Homs, un à Hamourieh (dans la banlieue de Damas) et un à Hama.
Selon l'OSDH, c'est la première fois que des
civils sont tués par les forces de sécurité à Alep, deuxième ville du pays, depuis
le début de la révolte contre le régime du président Bachar
al-Assad en mars 2011. En outre, deux attentats
visant les forces de sécurité à Idleb et à Mazaïrib, près de Deraa ont fait
douze morts parmi leurs membres, a annoncé à l'AFP le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. A Idleb, un attentat à la voiture piégée contre un poste de
contrôle des forces de sécurité a fait six morts. Et à Mazaïrib,
des déserteurs ont attaqué deux bus de la sécurité, faisant six morts et cinq
blessés, a expliqué M. Rahmane, sans précision sur
les auteurs du premier attentat. Le chef de la mission d'observation de la Ligue arabe en Syrie, le
général soudanais Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi, a déclaré hier que les violences avaient augmenté
«de manière importante» depuis trois jours, en particulier à Homs, Hama et Idleb. Selon l'OSDH, 122
personnes ont été tuées ces trois jours: 25 morts mercredi, dont 15 civils, 62
jeudi, dont 43 civils, et 35 vendredi, dont 23 civils. Jeudi, l'armée syrienne
avait lancé de nouvelles offensives contre Hama et Homs, après avoir attaqué
Douma, près de Damas, selon l'OSDH.
Comme chaque vendredi depuis mars, les militants pro-démocratie
avaient appelé les Syriens à manifester en masse contre le régime. A Damas, des
manifestations ont ainsi eu lieu dans les quartiers de Midane,
Kaboune et Barzeh, malgré
des tirs des forces de sécurité dans les deux premiers, selon l'OSDH. A Deir Ezzor,
«les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants dans le quartier
de Hamidiyeh, et ont encerclé la mosquée Omar Ibn Khattab», selon la même source. Les manifestations en Syrie
ont souvent lieu à la sortie des mosquées après la prière. A l'étranger, plus
de 200 opposants au régime de M. Assad ont attaqué
l'ambassade de Syrie au Caire, brisant portes et fenêtres pour pénétrer de
force dans le bâtiment, avant d'être délogés par les forces de sécurité
égyptiennes.
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Posté Le : 28/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : RN
Source : www.lequotidien-oran.com