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Syrie
Le parti Baath au pouvoir en Syrie et ses alliés ont largement remporté les législatives du 13 avril, convoquées par Bachar al-Assad, alors que les négociations de paix, qui se poursuivent lundi à Genève, buttent sur le sort du président syrien.La grande majorité des 250 sièges du Parlement a été remportée par le parti Baath. Et, les 200 candidats de la liste "Union nationale" à laquelle appartient ce parti, l'ont tous emporté dans plusieurs provinces du pays, selon la commission électorale.Les législatives ont connu à la grande surprise un fort taux de participation avoisinant les 60%. Ainsi, sur les 8,83 millions d'électeurs potentiels, 5,08 millions se sont déplacés dans les bureaux de vote pour choisir parmi 3.500 candidats.Ces chiffres officiels, soulignent, d'après les experts, l'empressement du peuple syrien à voir sortir leur pays de la profonde crise qui le secoue depuis plus de cinq ans, avec un lourd bilan de plus de 270.000 morts et la moitié de la population déplacée.Parmi les candidats vainqueurs figurent notamment des membres de la délégation du gouvernement présente à Genève où se tient une nouvelle session de pourparlers indirects avec l'opposition, sous l'égide de l'ONU.Poursuite des négociations à GenèveLa nouvelle session de négociations entre le gouvernement de Damas et l'opposition se poursuivaient lundi, en dépit de la menace de cette dernière de suspendre sa participation car pressée de trancher sur le sort de Bachar al-Assad.Le sort du président syrien est la question principale qui sépare l'opposition et le gouvernement. Damas se dit prêt à envisager un gouvernement de coalition avec l'opposition, mais considère que le sort du chef d'Etat syrien, au pouvoir depuis 16 ans, devrait être soumis au peuple.Une nouvelle rencontre est prévue lundi entre l'opposition syrienne et l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, qui s'est vu refuser samedi une proposition d'accorder au président al-Assad une fonction protocolaire dans le processus de transition.L'opposition s'est dite néanmoins prête à former un gouvernement de transition avec des diplomates et des technocrates du gouvernement syrien.Parallèlement, le chef de la délégation du gouvernement syrien, Bachar Ja'afari, s'est félicité des discussions avec M. de Mistura, qu'il a jugées "constructives et fructueuses".Il a expliqué avoir discuté "de la liste de 12 principes de base donnée par l'envoyé spécial le dernier jour du dernier cycle de pourparlers", précisant que cette liste était basée sur des propositions que la délégation de Damas.La feuille de route des pourparlers prévoit une période de 6 mois pour mettre en place un organe de gouvernement et élaborer une nouvelle Constitution pour la Syrie, puis une période de 12 mois pour organiser des élections présidentielles et législatives.La trêve sur la cessation des hostilités se fragiliseSur le terrain, la trêve sur la cessation des hostilités, entrée en vigueur le 27 février, grâce à l'action combinée de Moscou et de Washington, risque de voler en éclat en raison des combats intenses qui opposent depuis plusieurs jours l'armée gouvernementale aux rebelles autour d'Alep.Dans la matinée, des groupes rebelles extrémistes ont annoncé reprendre les hostilités, notamment dans le nord de la province de Lattaquié, dans l'ouest de la Syrie. "L'offensive rebelle a effectivement commencé dans cette région lundi matin", a confirmé une ONG syrienne.Face à cette situation, la diplomatie russe a récemment souligné la nécessité de mettre en application les ententes conclues avec Washington en vue d'assurer le respect du cessez-le-feu en Syrie, rejetant tout recours à un éventuel plan B américain en cas d'échec de la trêve actuelle.De son côté, la diplomatie américaine, par voix de son porte-parole Jared Caplan, avait fait savoir que les Etats-Unis n'avaient pas de "plan B", précisant que le seul plan appliqué par Washington consistait à favoriser les négociations entre les parties impliquées dans le conflit syrien.


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