Algérie


Syrie
Le président russe Vladimir Poutine a abordé les grandes questions internationales lors de sa traditionnelle conférence de fin d'année. Devant près de 1 400 journalistes russes et étrangers, il a détaillé la force d'intervention russe contre les jihadistes de Daech. Poutine a confirmé à l'occasion que les opérations de l'armée russe se poursuivraient en Syrie tant qu'un processus politique d'implantation de la paix ne serait pas établi. Poutine a ajouté qu'il appuyait la proposition américaine de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies prévoyant la rédaction d'une nouvelle Constitution en Syrie et l'organisation d'élections générales. Pour Poutine, seul un processus politique mettra fin à la tragédie syrienne. Poutine a également exprimé son soutien pour un texte qui doit être adopté, dans l'objectif de la destruction de ressources financières de Daech. «Nous soutenons en principe l'initiative des Etats-Unis d'une résolution à l'ONU», mise au point conjointement par Washington et Moscou, a-t-il affirmé. «C'est précisément avec ce projet de résolution que le secrétaire d'Etat américain est venu, à Moscou», a-t-il affirmé en référence à la visite mardi du haut responsable américain. A propos des tensions diplomatiques avec la Turquie, le président de la Russie n'en prévoit pas la fin tant que l'actuelle direction sera à la tête du gouvernement turc. Ainsi le conflit en Syrie pourrait se résoudre en moins d'une année, mais la volonté de ceux qui souhaitent un changement de régime va le faire «traîner» en longueur, a de son côté affirmé le président syrien Bachar al-Assad jeudi soir. Dans un entretien àla chaîne néerlandaise NPO2,Al-Assad a affirmé que seuls les alliés la Russie et l'Iran, et pas l'Occident, étaient prêts à résoudre le conflit qui dure depuis près de cinq ans. «Seuls la Russie et l'Iran et leurs alliés, et les autres pays qui soutiennent politiquement le gouvernement syrien (...) Mais pas l'Occident, aucun pays occidental n'est prêt», a-t-il déclaré. Une réunion multilatérale sur la Syrie en cours à New York s'inscrit dans le processus dit de Vienne, par lequel 17 pays, y compris la Russie et l'Iran, étaient tombés d'accord le 14 novembre sur une feuille de route politique. Pour le dirigeant syrien, la guerre pourrait cesser en moins d'un an à une condition : «Si les pays responsables agissent contre l'afflux» de combattants étrangers qui se regroupent en Syrie. «Le problème est qu'ils continuent à les soutenir quotidiennement, parce qu'ils veulent une solution, ce qu'ils ont appelé une solution politique, aboutissant à un changement de l'Etat», a-t-il ajouté. «C'est pour ça que cela va traîner», a-t-il conclu. Lorsqu'il lui a été demandé s'il se félicitait que les positions occidentales réclamant son départ semblent s'être assouplies, le président syrien optera pour l'humour sarcastique : «Je faisais mes bagages, je devais partir. Mais maintenant je peux rester» !R. I.




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