Algérie


Syrie
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré, en l'espace de deux semaines, une chose et son contraire, concernant l'avenir politique du président syrien Bachar al-Assad. Après avoir catégoriquement refusé toute participation du chef de l'Etat syrien au processus de transition, initié par l'ONU, Laurent Fabius semble, en effet, avoir changé d'avis.C'est du moins ce qui ressort de l'entretien qu'il a accordé au quotidien régional lyonnais Le Progrès, dans lequel il a clairement déclaré qu'"une Syrie unie implique une transition politique. Cela ne veut pas dire que Bachar al-Assad doit partir avant même la transition, mais il faut des assurances pour le futur". Des assurances que Bachar al-Assad pourrait éventuellement fournir à son allié russe Vladimir Poutine qui a repris en main le dossier syrien et réussi à imposer sa voix, notamment après avoir démontré sur le terrain des opérations que l'organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (EI/Daech) n'est aussi puissante que comme elle le prétendait ou comme elle a été souvent présentée par les médias occidentaux. Laurent Fabius avait déjà déclaré, sur les ondes de la radio française Europe 1, qu'une participation des troupes du régime syrien à la lutte de la coalition internationale contre Daech était possible, avant de se rétracter quelques heures plus tard, affirmant avoir été mal compris.En tout cas, même s'il essaie de nuancer ses propos, en insinuant que Bachar al-Assad devra, inéluctablement à un moment précis, céder sa place, Laurent Fabius continue de souffler le chaud et le froid, signe d'une diplomatie française qui ne sait plus sur quel pied danser. La complexité du dossier syrien, dans lequel est directement impliquée la Russie, un des poids lourds du jeu géopolitique au Proche-Orient, rend toute prise de décision assez délicate. Cela sans oublier la fragilité des alliances entre toutes les parties impliquées en Syrie, en raison des agendas politiques de chacune d'elles, comme cela est le cas de la Turquie qui joue toutes les cartes, y compris celle d'un soutien indirect à l'Etat islamique pour empêcher toute possibilité d'existence d'un Etat kurde au Proche-Orient.L.M.




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