Algérie

Syrie
Le département d'Etat américain a minimisé à nouveau lundi les propos de son secrétaire d'Etat John Kerry, en assurant que le président syrien Bachar al-Assad ne ferait "jamais partie" de négociations de paix pour la Syrie. M. Kerry avait affirmé dimanche qu'"au final, il faudra négocier" avec M. Assad pour mettre fin au conflit qui a fait plus de 215.000 morts en quatre ans.Déplorant l'absence de négociations de paix pour "mettre fin à la souffrance du peuple syrien", la porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki a rappelé que "comme nous le disons depuis longtemps, il faut que des représentants du régime d'Assad fassent partie du processus" de paix.Mais "ce ne sera pas et ce ne sera jamais Assad lui-même et ce n'est pas ce que M. Kerry voulait dire", a-t-elle expliqué.Interrogé par la chaîne américaine CBS qui lui demandait s'il négocierait avec Assad, M. Kerry avait répondu: "au final, il faudra négocier" avec M. Assad. "S'il est prêt à engager des négociations sérieuses sur la façon d'appliquer (le processus de paix de) Genève I, bien sûr", avait-il ajouté.Le chef de la diplomatie américaine, qui a rencontré Assad à plusieurs reprises quand il était sénateur, a précisé que ces négociations se tiendraient dans le cadre du processus de Genève de 2012, qui prévoit une transition politique en Syrie.Alors que les propos de M. Kerry continuent de provoquer de vives réactions à l'étranger, Mme Psaki a expliqué que M. Kerry avait "utilisé Assad comme un raccourci" pour le régime syrien dans son ensemble.Les Etats-Unis répondent ainsi aux v'ux de l'opposition syrienne modérée qui avait fait savoir qu'elle ne négocierait jamais avec Assad, a rappelé Mme Psaki."C'est sûr que vous ne pouvez pas négocier avec vous-mêmes", a noté Mme Psaki. "Il faut des représentants à la fois de l'opposition et du régime autour de la table".Mais, a-t-elle souligné, "il n'y a pas de processus en cours, ni de processus sur le point de commencer, c'est donc à ce stade purement théorique".Dimanche une autre porte-parole du département d'Etat, Marie Harf, s'était empressée de préciser qu'il n'y avait eu aucune modification de la position américaine. "Notre politique n'a pas changé. Il n'y a pas d'avenir pour un dictateur brutal comme Assad en Syrie", avait-elle écrit dans un communiqué.Bachar al-Assad a appelé lundi les Etats-Unis à joindre les actes à la parole tandis que des opposants s'offusquaient des déclarations de John Kerry.Alliées des Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne se sont empressées de se démarquer des propos du secrétaire d'Etat.


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