Algérie


Syrie
Son plan de bataille électorale : séparer l'islam de la politique. Pour le président syrien, la guerre civile qui fait rage dans son pays depuis maintenant trois années n'est pas une révolte populaire contre un régime qui opprime son peuple, ni d'une révolution en vue de la démocratie et de la liberté, comme les médias occidentaux ont voulu présenter les choses. Son argument est que son régime est toujours debout et qu'il a repris un à un les terrains qu'il avait perdus.Une révolution populaire ne saurait durer trois ans puis échouer et ne saurait répondre à des agendas extérieurs, a estimé Bachar à qui son père avait confié les clefs de la Syrie avant de mourir. Il rejette par ailleurs toute distinction entre rebelles et djihadistes. Ces derniers, qui comptent dans leurs rangs des modérés et des radicaux, veulent imposer un Etat islamique en Syrie. Bachar utilise le terme "terroristes" pour désigner l'ensemble de ses opposants, martelant qu'il combat des extrémistes aux idées rétrogrades. "Nous sommes face à une seule partie, à savoir les organisations terroristes extrémistes indépendamment des appellations dans les médias occidentaux", n'a-t-il cessé de répéter. Le président syrien, que les diverses étapes de négociations (Genève I en 2013, puis Genève II cette année) pour la réconciliation nationale lui ont permis de retourner la situation sur le terrain de la confrontation militaire ainsi que sur la scène internationale, est revenu sur ses engagements au motif que l'opposition avait finalement accepté de participer à Genève II mais avec l'unique objectif de se débarrasser de lui. Au grand courroux de l'émissaire onusien Lakhdar Brahimi, qui s'est senti enfariné par Damas. Dans sa réponse, Bachar a dit que tout le monde sait maintenant que l'opposition syrienne, à qui il dénie toute représentativité, est apparue à travers des services de renseignements étrangers, que ce soit au Qatar, en Arabie Saoudite, en France, aux Etats-Unis ou dans d'autres pays. "Lorsque je m'assois avec ces gens-là, cela veut dire que je négocie avec ces pays", a-t-il expliqué au Monsieur Syrie de l'ONU. Et d'avertir les Occidentaux, notamment les Etats-Unis, qu'il ne comptait pas suivre l'exemple du chef d'Etat déchu ukrainien Viktor Ianoukovitch et qu'il ne quitterait pas le pouvoir. La mise en garde a été effectuée dans un message adressé lundi à son homologue russe, son principal allié, à une délégation dépêchée à Damas par le président Vladimir Poutine.Le locataire du Kremlin a fait savoir à Bachar al-Assad que Moscou soutenait toujours sa lutte contre le terrorisme et qu'il le remerciait pour sa position concernant la destruction des armes chimiques. Auparavant, le président syrien devait déclarer à l'occasion de l'anniversaire de la fondation du Baas, parti au pouvoir dans son pays depuis 67 années : "Le projet de l'islam politique a échoué. On ne devrait pas mêler le travail politique au travail religieux." Cette annonce qui promet un retour à l'un des principes fondamentaux du Baas, la séparation du politique du religieux, intervient au moment où Bachar s'apprête à briguer un troisième mandat. Confronté depuis 2011 à une rébellion qui veut sa chute, Bachar al-Assad n'a pas encore officiellement annoncé son intention de briguer un autre mandat lors du scrutin attendu avant juillet, mais il avait affirmé en janvier qu'il y avait de fortes chances qu'il le fasse. Début mars, le Parlement syrien a voté une loi qui exclut de facto une participation de l'opposition en exil à la prochaine élection présidentielle et ouvre la voie à sa réélection. Bachar a assuré Poutine que la crise syrienne sera résolue sous peu, la phase active des actions militaires de l'armée régulière devant être terminée d'ici fin 2014. Et qu'ensuite, selon lui, "commencera la lutte contre les terroristes".D. BNomAdresse email




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