Algérie


Syrie
«Beaucoup de gens ici ont égorgé et mangé des chats ou des chiens, et même un âne», assure Ali, qui était étudiant en journalisme quand la révolte contre le régime syrien a débuté en mars 2011. «Un homme qui avait tué un chien n'a quasiment rien pu en manger, car il n'avait que la peau sur les os», ajoute ce jeune homme. «La situation est si désespérée que des femmes vendent, pour un bol de riz ou de boulgour, leur corps à des hommes qui ont réussi à stocker de la nourriture avant le siège», jure Ali. Selon d'autres témoignages, 85 personnes, dont 25 femmes et cinq enfants, sont mortes de faim dans le camp palestinien de Yarmouk à Damas dont les 18 000 habitants subissent depuis des mois un siège impitoyable de l'armée syrienne. Ce camp, établi par l'ONU en 1948 pour accueillir les Palestiniens ayant fui la première guerre israélo-arabe, s'est transformé au fil des ans en quartier résidentiel et commercial. En 2011, près de 150 000 Palestiniens et autant de Syriens y vivaient. Lorsque la guerre a touché Damas à l'été 2012, des milliers d'habitants d'autres parties de la capitale y ont trouvé refuge car le quartier était calme. Mais peu après Yarmouk est devenu à son tour un champ de bataille. Certains Palestiniens ont appuyé les rebelles tandis que d'autres comme le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) combat avec le régime.




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