Algérie

Syrie : 25 morts dans les premiers attentats à la voiture piégée à Alep



Le pouvoir syrien a annoncé ces deux attentats, les premiers du genre à  frapper Alep (nord), poumon économique du pays, en les imputant à  des «gangs terroristes» qu'il accuse des violences depuis le début de la contestation populaire contre le président Bachar Al Assad le 15 mars 2011. Mais l'Armée syrienne libre (ASL), formée de militaires dissidents, a pointé du doigt le régime, accusé de «vouloir détourner l'attention» de sa répression à  Homs, un noyau de la contestation, où quatre personnes ont péri le matin sous les tirs des troupes, selon les militants. Ces violences sont survenues au moment où les Syriens commençaient à  se rassembler dans plusieurs villes pour dénoncer le veto russe, malgré les tirs des troupes déployées en masse pour empêcher les manifestations, ont indiqué des militants. Occidentaux et Russes sont engagés dans un bras de fer sur la Syrie, les premiers dénonçant les «massacres» du régime et les seconds persistant à  le soutenir après avoir opposé leur veto à  l'ONU à  une résolution dénonçant la répression de la révolte qui a fait plus de 6000 morts en onze mois.  A Alep, jusque-là relativement épargnée par la contestation, deux attentats à  la voiture piégée ont visé le siège des renseignements militaires et le QG des forces de l'ordre, selon les autorités.   Le colonel Maher Nouaïmi, porte-parole de l'ASL, a accusé le pouvoir : «Le régime criminel tue nos enfants à  Homs et mène des attaques à  Alep pour détourner l'attention de ce qu'il fait à  Homs.»La Commission générale de la Révolution syrienne (CGRS), un groupe d'opposition, a aussi parlé «d'une nouvelle mise en scène réalisée par le régime comme celle à  Damas».Des attentats-suicide avaient été perpétrés à  Damas en décembre et janvier, faisant quelque 70 morts, imputés aussi par les autorités à  des «groupes terroristes» et par l'opposition au régime qui refuse de reconnaître la contestation. Dans la «capitale de la révolution», Homs, des chars ont pris d'assaut le quartier Inchaat que les soldats ratissaient maison par maison, a déclaré Rami Abdel Rahmane, chef de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Ailleurs à  Homs, 4 civils ont été tués par les forces de sécurité dans les quartiers de Baba Amr et Bab Sbaa, a précisé l'OSDH. Plus de 450 personnes ont péri à  Homs depuis le début du dernier assaut le 4 février, selon des militants.      L'OSDH a aussi fait état de quatre déserteurs tués dans des affrontements avec l'armée à  Dmeir, au nord-est de Damas, d'un soldat abattu à  Inkhel (sud), et des combats entre dissidents et soldats à  Zabadani, à  40 km au nord de Dams, «toujours pilonnée» par l'armée. Le président américain Barack Obama a dénoncé un «bain de sang atroce» en   Syrie, tandis que le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a dénoncé un «massacre quotidien». Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a souligné la nécessité pour la «communauté internationale» d'agir. De son côté, le vice-ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Riabkov, a accusé l'Occident de s'être rendu complice de l'aggravation de la crise en soutenant les opposants, et a dit que l'opposition serait désormais tenue responsable de la poursuite du bain de sang. Le roi saoudien Abdallah d'Arabie Saoudite a, lui, estimé que la confiance dans l'ONU a été «ébranlée» après le veto russo-chinois.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)