Algérie

Synthèse du livre blanc sur l'entreprise



Libérer l'entreprise
Le livre blanc sur l'entreprise, élaboré par le think tank de Liberté 'Défendre l'entreprise" qui paraîtra en juillet à l'occasion de la célébration du cinquantième anniversaire de l'indépendance, présente un diagnostic sans complaisance de l'évolution de l'économie nationale. En tout état de cause, la synthèse du document, que Liberté livre en exclusivité à travers les contributions des cinq membres du comité exécutif du think tank, fournit un aperçu fort consistant d'une gouvernance économique qui tend à ignorer les leçons qui ont présidé à la réussite économique des grands pays émergents : Chine, Inde, Brésil. Ne s'arrêtant pas au constat d'un bilan économique décevant, le document suggère une série de pistes pour sortir de l'impasse économique actuelle : en finir avec un régime de croissance fondé sur la dépense publique, trop dépendant des fluctuations des cours du brut pour enfourcher le paradigme d'un modèle économique centré sur le développement de l'entreprise nationale, la véritable source de création de richesses et d'emplois, la réelle incubatrice de la croissance forte et durable. À travers des angles différents : l'étatisme, facteur de blocage de l'initiative privée ; la bonne régulation comme moyen de favoriser l'essor des entreprises ; la politique de l'offre comme appui au développement de champions nationaux ; l'importance des ressources humaines comme clé de la prospérité des nations ; la modernisation du système de formation université-grandes écoles-business schools en vue de l'émergence d'une masse critique de managers compétents à la hauteur des ambitions économiques du pays. Les auteurs proposent des changements en profondeur de notre système économique fondé sur la rente et l'inefficacité dans l'allocation des ressources financières.
En fait, cinquante ans après l'indépendance, les interrogations et les enjeux autour de la place, du rôle et du devenir de l'entreprise algérienne, publique et privée, au sein de l'économie nationale sont toujours d'actualité. Tour à tour, les acteurs économiques, les experts ainsi que des économistes de renom, à travers notamment les différents think-tanks organisés par le journal Liberté, ont délivré un message : l'Algérie doit impérativement diversifier son économie pour rompre avec la rente pétrolière et se diriger vers un nouveau paradigme économique afin d'assurer l'avenir des générations futures. Ainsi, de façon récurrente et depuis de nombreuses années déjà, les experts, les économistes, le patronat et même les partenaires sociaux, réunis dans plusieurs forums, ont tenté de diagnostiquer l'état de l'économie algérienne et de tirer la sonnette d'alarme quant à l'urgence de sa diversification en dehors des hydrocarbures. Ce fut notamment le cas lors du symposium organisé par le FCE les 14 et 15 mars dernier. Cette rencontre, qui a été tenue sous le slogan 'De l'urgence d'une nouvelle politique économique moins dépendante des hydrocarbures", avait drainé une nombreuse assistance venue de tous les horizons économiques, financiers et du monde des entreprises. Ce symposium avait été marqué par de nombreuses communications autour des sujets évoqués, suivies de débats d'une grande pertinence et par moments passionnés. Comment aurait-il pu en être autrement, sachant qu'après un demi-siècle d'indépendance, les politiques économiques menées ont été traversées et parsemées d'expériences, oscillant entre le tout-Etat et un marché débridé, sur fond de fraude fiscale, de prédominance de l'informel et de corruption. Aussi, les incohérences des décisions de nos dirigeants ont fait hésiter nos partenaires étrangers mais, pis encore, ont découragé les plus hardis des entrepreneurs nationaux. C'est le constat sans appel que les experts ont établi lors de cette rencontre. 'L'économie algérienne passant par différentes phases de tâtonnements n'arrive toujours pas à trouver ses repères et tirer les leçons des échecs précédents." En vérité, ce symposium se voulait la source d'un véritable programme de politique économique, à travers notamment la cinquantaine de propositions que le FCE a soumises aux autorités. Les initiatives du think-tank, du FCE et de Nabni ont un dénominateur commun : libérer l'entreprise du poids sclérosant de l'étatisme en vue d'une seule finalité : sortir d'une économie rentière et emprunter les voies du développement durable.
libecosup@yahoo.fr




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