Syndrome Tamda

L'évitement de la ville d'Azazga, entrant dans ce projet de modernisation de la route nationale, a été entamé et les travaux ont connu un avancement notable après les péripéties ayant retardé le chantier en raison des oppositions soulevées par des citoyens. Le dédoublement de la voie, entre Tizi Ouzou et Fréha, sur une trentaine de kilomètres, n'est en revanche pas lancé. Il y a de très faibles chances que les travaux soient lancés dans les prochains mois, comme cela a été annoncé par l'administration en charge du secteur. Les études avaient été lancées en 2006, et soumises au ministère des travaux publics en 2007, mais l'inscription du projet n'est intervenue que cette année. C'est dire que le bout du tunnel est encore loin pour les usagers de cet axe routier où la circulation s'est fortement densifiée ces dernières années.Le trafic routier est en hausse continuelle alors que les voies de circulation sont restées dans la même configuration qu'à l'indépendance du pays. Les routes ont été modernisées du côté ouest (route d'Alger), à l'est également, et au sud, mais celles de la wilaya de Tizi Ouzou ont été vouées à l'abandon. Tous les visiteurs de la région attestent que le réseau routier local est le plus délabré à l'échelle nationale. L'engorgement et la dégradation des voies de communication dans la wilaya de Tizi Ouzou est l'une des contraintes majeures qui rendent la vie difficile aux citoyens et compromettent le développement de la région. Cela frise l'atteinte au droit constitutionnel à la libre circulation, lorsque le citoyen se retrouve bloqué pendant des heures, à n'importe quelle heure de la journée, et tous les jours, aux mêmes endroits de la route, sans aucune possibilité de recourir à une déviation. La multiplication des barrages de contrôle, entrant dans le renforcement de la lutte contre l'insécurité, a aggravé l'effet entonnoir sur des routes devenues un supplice quotidien pour des dizaines de milliers de citoyens.