Algérie

Syndicats et parents craignent un décrochage scolaire



Le report à la troisième semaine de septembre de l'examen du BEM, ainsi que la rentrée scolaire pour l'année 2021 au début du mois d'octobre prochain suscitent des appréhensions.Les décisions prises en Conseil des ministres relatives au maintien de l'examen du BEM, ajourné à septembre, ne finissent pas de créer des vagues au sein des associations et organisations des parents d'élèves, des syndicats du secteur de l'éducation ainsi que de certains experts. Ainsi, les parents d'élèves et les syndicats du secteur réclament l'annulation de l'examen du BEM, au lieu de son report à septembre, et proposent de permettre aux élèves de passer au palier secondaire en calculant la moyenne du premier et du deuxième trimestre. "C'est devenu un motif de préoccupation pour toute la famille éducative, ce qui nous a incités à faire appel au président Tebboune pour intervenir et trancher cette décision que le partenaire social considère comme une improvisation qui ne sert pas l'élève", a déclaré Ali Benzina, président de l'Organisation nationale des parents d'élèves.
Le président de l'Onpe a expliqué que "les élèves qui vont subir l'examen du BEM ne pourront pas conserver les connaissances et les acquis engrangés pendant plus de six mois, quelle que soit la préparation individuelle ou les cours de soutien". Le report à la troisième semaine de septembre de l'examen du BEM, ainsi que la rentrée scolaire pour l'année 2021 au début du mois d'octobre prochain ont suscité la contestation de l'Association des parents d'élèves (Anpe) et de la FNTE-UGTA. Le SG du syndicat a, ainsi, fait état d'une grande insatisfaction de la part des travailleurs du secteur, des parents d'élèves et des élèves en raison de la décision de maintien de l'examen du BEM en septembre, surtout après sept mois complets de "décrochage" scolaire. La Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE) propose que tous les élèves de quatrième année qui ont une moyenne de 9 ou plus passent directement à la première année du secondaire, tout en donnant aux élèves ayant une moyenne de moins de 9 la possibilité de passer l'examen du BEM en septembre.
En notant que le taux de réussite à un taux de 9 ou plus est supérieur à 69%, il relève que, compte tenu des difficultés financières que le pays traverse, la démarche permettra d'économiser environ 70% des dépenses de l'examen du BEM, qui pourraient être utilisées pour la maintenance des établissements scolaires.
Ces avis rejoignent celui exprimé aussi par Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), qui a lancé un appel au ministère de l'Education nationale pour l'annulation de l'examen du BEM en raison des répercussions négatives sur les élèves, en soulignant que ces derniers ont besoin de prise en charge et d'accompagnement après un décrochage de six mois. Pour le syndicat, l'approche du passage en comptabilisant les moyennes des deux premiers trimestres aurait pu être adoptée ou à défaut des mesures de rachat de 9/20, tout en gardant l'option du BEM au mois de septembre. Auparavant, le SG du Satef, Boualem Amoura, s'est dit déçu par le maintien de l'examen, tout autant que le coordinateur national du Snapest, Meziane Meriane, qui s'interroge : "Comment meubler le vide pédagogique du 12 mars jusqu'à septembre '" C'est dans cette optique qu'intervient le rôle des pédagogues qui préconisent aux parents le maintien de certaines activités pour éviter le risque de décrochage des élèves.
A. R.


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