Syndicat des médecins spécialistes

«Nous sommes aujourd'hui une poignée de médecins spécialistes. Sur les 9 000 qui activent dans ce secteur, il n'en reste que 300 anciens», a déclaré le Dr Yousfi. Tout le reste, ce sont des jeunes médecins dont la plupart n'ont même pas 5 ans d'expérience. Ils sont inexpérimentés, mal formés et balancés par les facultés de médecine sur le terrain. Donc il faut mettre à leur disposition tous les moyens pour qu'ils restent dans le secteur public mais aussi dans leur pays. Le Dr Yousfi du SNPSSP qui s'exprimait, à l'occasion du 21 anniversaire du syndicat, recommande à cet égard, l'application des lois algériennes avec transparence et démocratie pour asseoir le pluralisme syndical. «Arrêtons d'exclure les cadres qui ne demandent qu'à être au service de leur pays et de travailler dans l'intérêt de la santé des citoyens. Qu'on nous donne cette reconnaissance pour que ces derniers n'aillent pas sous d'autres cieux. Malheureusement, c'est ce qui se passe actuellement pour nos cadres, particulièrement pour les praticiens spécialistes. Cela a d'ailleurs provoqué véritable déficit en la matière dans nos établissements de santé que nos gouvernants ne cessent d'évoquer à chaque occasion. Interrogé sur la rupture des médicaments, le Dr Yousfi a indiqué à la presse qu'il y a une nette amélioration de la disponibilité des médicaments essentiels, mais cela ne veut pas dire que le problème est entièrement réglé quant à la distribution et au niveau local. Certes, il y a eu des efforts consentis par le ministère de tutelle pour éviter les ruptures que nous avons connues auparavant, mais il reste tout de même, le problème récurrent concernant le déficit des réactifs, a-t-il soutenu.