Symposium sur l'économie nationale

«L'économie algérienne à l'ère des turbulences : quelles perspectives '» Tel est le thème du symposium national organisé, dimanche, par l'université de Tlemcen.Une rencontre scientifique animée par plusieurs experts et chercheurs universitaires qui ont débattu du comportement des Algériens en matière de consommation, de la relance de l'économie nationale et de la dynamisation du tissu productif. Selon le Dr Kamal Rezig, économiste et chercheur à l'université de Blida, «il est temps de militer pour un changement dans le comportement de la consommation des Algériens car il été établi que 30 à 40% des produits alimentaires, dont certains sont soutenus par l'Etat, sont gaspillés et jetés dans les poubelles à l'image du pain». Ceci, après avoir établi un diagnostic exhaustif de l'économie nationale et rappelé les différentes mesures décidées par l'Etat et jugées «positives», pour encourager et valoriser la production nationale avec un plafonnement des importations et enfin la privatisation des entreprises déficitaires et non stratégiques afin d'alléger les charges de l'Etat. Ce sont là les axes de travail abordés lors des débats par des chercheurs avant que l'expert international en économie, le Dr Abderrahmane Mebtoul ,n'intervienne pour dire que «le défi actuel de l'Algérie réside dans la relance de son économie et dans la recherche des meilleurs moyens et voies appropriées pour dynamiser le tissu productif national avec une mise à niveau de son outil de production». Et de souligner que «l'objectif stratégique reste indéniablement la contribution à la croissance économique du pays, à la création d'emplois productifs et la paix sociale». Avant d'affirmer : «L'Algérie doit profiter de son aisance financière et la valoriser par la transformation de cette richesse virtuelle en richesse réelle, tout en libérant les initiatives et les énergies créatrices de richesses». Selon le Dr Mebtoul, «l'Algérie doit impérativement se diriger vers une économie hors hydrocarbures et réussir cette difficile transition qui nécessite l'adhésion de tous les opérateurs économiques et les encouragements de l'Etat à l'investissement productif national dans tous les secteurs d'activités, loin des polémiques inutiles car le pays a besoin de sérénité et de la mobilisation de tous. Le débat contradictoire reste la seule voie pour faire face aux nouveaux défis et résoudre les problèmes qui se posent et se poseront au pays», at-il conclu.