Algérie

"Swingue" entre jazz, musique des Balkans et sonorités arabes




Le groupe vedette du FestivalLe trio belge Aka Moon, vedette de la 4ème soirée du Festival international Dimajazz, a allègrement «swingué», lundi, entre le jazz, la musique des Balkans et les sonorités arabes, transportant le nombreux public dans une atmosphère exquise. Le saxophoniste Fabrizio Cassol, le batteur Stéphane Galland et le bassiste Michel Hatzigeorgiou, des habitués de Dimajazz, on proposé «Aka Balkan Moon et AlefBa», leur nouveau projet musical, un dialogue musical inédit et saisissant. Associant des instrumentistes et des chanteurs des Balkans et d'origine arabe, les Belges, sous la houlette de Fabrizio Cassol, ont ensorcelé le public par la beauté des mélodies produites et par leur maîtrise. L'assistance se trouvait «embarquée», d'un morceau à un autre, dans un univers musical captivant, marqué par une finesse et une parfaite harmonie. Le luth de Mustapha Saïd et la batterie de Stephan Galland se sont «affrontés» sur scène, en rivaux, pour finir par s'apprécier en produisant des notes musicales florissantes qui captivent les sens. Le chanteur d'origine irakienne Amir El Safar se joint au dialogue musical et interprète d'une voix chaude et puissante des qacidas de la littérature arabe ancienne et du patrimoine soufi, sous un déluge d'ovations et de vivats fusant de partout. Le groupe, désormais formé de trois artistes, entre musiciens et vocalistes, reprend sa chevauchée. Derbouka et saxophone volent la vedette pour offrir un moment musical unique, rehaussé par les chants de Tima Nedyalkova qui entonne en bulgare les petites histoires de la vie. Une trame se tisse autour d'une mélodie en mouvement incessant dans lequel «s'incrustent» des dialogues musicaux entre flûte et basse, entre trompette et kaval (flûte diatonique jouée dans les musiques traditionnelles des Balkans, ndlr). Ensemble, en duo, ou en trio, Aka Moon et leurs invités ont «jonglé» avec les genres musicaux, croisé et entrecroisé des mélodies, exploré des répertoires musicaux, offrant au public, ravi, une belle musique, harmonieuse et saisissante. Juste après le spectacle, Fabrizio Cassol a indiqué à la presse qu'il était «important» pour Aka Moon de «venir jouer cette musique à Constantine, la ville de l'art et de la finesse». Le saxophoniste, convaincu que la musique métissée «rapproche les peuples», a souligné que Aka Balkan Moon et AlefBa est «un symbole de partage». La première partie de la soirée a été confiée au groupe italien Radio Dervich. Composée de quatre artistes, la troupe a interprété plusieurs morceaux de musique de variétés. Le chanteur du groupe, d'origine palestinienne, a entonné en arabe, en italien et en anglais des chansons évoquant la nostalgie, la vie et l'amour. Ouverte vendredi dernier, la 13ème édition du Festival international Dimajazz a offert jusque-là un plateau artistique très diversifié et particulièrement coloré. Et cela devrait aller crescendo, surtout que la soirée d'hier a accueilli sur la scène de la salle Ahmed-Bey, Alpha Blondy «himself», à qui le public constantinois, féru de reggae, n'aurait sûrement pas manqué de réclamer «Sweet Fanta Diallo» et «Brigadier Sabari».




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