Algérie

Suspicion dévastatrice



Suspicion dévastatrice
Affliction - Elle a perdu son foyer et vu s'évaporer son rêve le plus cher, celui de passer toute sa vie avec l'homme qu'elle a tant aimé.
Yasmine, la trentaine, est l'une des victimes des appels anonymes. Cette enseignante de mathématiques dans un lycée de Bouira n'aurait jamais pensé que son projet le plus cher allait être un jour détruit à cause d'une affaire dont elle n'est en rien responsable. La jeune femme, qui a obtenu son acte de divorce fin février dernier, qualifie la téléphonie mobile de «malédiction». En racontant son affligeante histoire, elle parvient difficilement à retenir ses larmes. «Mon désormais ex-mari n'avait jamais douté de mon honnêteté et de ma fidélité envers lui. Toutefois, les incessants appels anonymes que je recevais sur mon portable l'ont poussé à adopter une toute autre attitude. ''Ce n'est pas normal que tu reçoives des appels masqués chaque jour à 22 heures'', me disait-il. ''C'est quelqu'un que tu connais bien. Il te bipe pour te souhaiter bonne nuit.'' Lorsque je lui ai demandé de porter plainte contre X, il a refusé catégoriquement arguant qu'il n'avait pas le temps pour cela. Il me sommait de prouver ma fidélité ou de lui expliquer que je ne voulais plus de lui !», raconte Yasmine, sur un ton d'amertume et de regret. Son ex-mari, dit-elle, a passé près d'une vingtaine de jours sans lui parler. «Il ne voulait plus me voir et il me disait clairement que nos jours de vie commune étaient comptés. Il me considérait comme une femme infidèle. J'ai opté pour une nouvelle solution, celle d'éteindre mon téléphone dès que je rentre à la maison. Mais là encore, sa réaction était plus sévère : il m'a accusée de vouloir cacher mes trahisons», ajoute notre interlocutrice. La jeune enseignante est allée au commissariat de police pour déposer plainte, mais elle a réalisé que la procédure allait être longue et qu'elle devrait ester la personne qui l'appelait ' une fois découverte ' en justice. «On m'a dit que si cette personne malveillante ne répondait pas à la convocation de la police, je devrais attendre. C'était trop, ça m'a usée. J'ai fini par abdiquer. Après une semaine d'accalmie, les appels ont repris et là il n'a pas attendu pour prononcer la sentence du divorce.». Yasmine a dû le supplier pour ne pas dévoiler le vrai motif du divorce à ses parents. L'homme a accepté, lui qui voyait en son ex-femme un monstre dont il devait se débarrasser le plus vite possible. «S'il avait déclaré à mon père le motif du divorce, j'aurais encore eu de graves problèmes. Nous avons dit aux parents que nos mentalités sont différentes et qu'au bout de huit mois de mariage, il nous était impossible de vivre ensemble. Nous nous sommes séparés à l'amiable, à cause de ce maudit téléphone», ajoute-t-elle. «J'ai entendu parler d'histoires pareilles, mais je ne m'attendais pas être moi-même une de ses victimes. Je conseille aux femmes mariées de laisser tomber ces téléphones pour préserver leurs couples car nul n'est à l'abri», conclut notre interlocutrice.


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