Algérie

Suspension des sept membres du bureau syndical du personnel navigant commercial d'Air Algérie



Alors que l'on s'attendait à un retour au calme et surtout au dialogue, la situation au sein d'Air Algérie s'est enlisée hier, avec la décision de suspension des sept membres du bureau du Snpac (Syndicat national du personnel navigant commercial d'Air Algérie).La nouvelle a fait l'effet d'une bombe'quarante-huit heures après l'arrêt de la grève illimitée du Snpca (Syndicat national du personnel navigant commercial d'Air Algérie), la situation au sein de la compagnie risque d'aller vers le pire. Hier, en milieu de la journée, les sept membres du bureau de l'organisation syndicale autonome, ont été destinataires d'une décision de suspension transmise par la direction générale de la compagnie.
C'est la «consternation» chez les syndicalistes, qui ne s'attendaient pas du tout, disent-ils, à une telle réaction d'autant qu'à la suite de la décision du tribunal déclarant la grève illégale, ils avaient mis fin au débrayage après une journée de paralysie totale des vols de la compagnie. Plus grave. Les policiers ont été instruits pour retirer les badges professionnels aux membres du bureau du Snpca, leur interdisant ainsi l'accès aux aéroports.
«Nous sommes sous le choc. Les décisions de l'administration sont contraires à la loi. Nous ne nous attendions pas à une telle réaction. Nous étions sereins et nous espérions que la hiérarchie, ouvre les voies du dialogue pour trouver un terrain d'entente et assainir, une fois pour toutes, ce contentieux qui porte, faut-il le rappeler à l'application de l'accord qu'elle a elle-même signé il y a plus d'une année. Maintenant nous ne pouvons pas savoir comment la base va réagir aux décisions de suspension.
Des voix en colère s'élèvent et rien n'indique que la protestation ne soit pas exprimée par des grèves incontrôlées. Nous sommes face à une violation caractérisée du droit à l'exercice syndical?», déclare à chaud, le secrétaire général du Snpca. Hier, tout au long de l'après-midi, les membres du bureau du Snpca ont multiplié les contacts, sans pour autant sortir avec une décision.
Contacté le premier responsable de la compagnie, affirme que «c'est la loi qui tranchera». Il explique :»le bureau du syndicat avait déposé un préavis de grève, qu'il a transmis à l'inspection du travail, laquelle inspection lui a notifié le caractère illégale de l'action, mais il est quand même passé à l'action. Le tribunal aussi a déclaré la grève illégale et ordonné son arrêt, en fin de journée. La compagnie a subi un énorme préjudice, que le bureau syndical doit assumer. S'il estime que les décisions de suspension sont illégales, la justice est là pour trancher?».
Jusqu'en fin de journée, la situation était très électrique au sein de la corporation du personnel navigant. Rien n'a été décidé, mais tout porte à croire que le débrayage n'est pas écarté, d'autant que quatre autres syndicats de la compagnie, qui englobe les pilotes de ligne, les techniciens de la maintenance avion, le personnel navigant commercial affilié à l'Ugta, ont rendu public un communiqué commun pour s'attaquer au staff dirigeant d'Air Algérie, gravement mis en cause, et interpeller les autorités afin, disent-ils, de sauver l'entreprise.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)