Algérie

Suspension des importations de véhicules



Suspension des importations de véhicules
La suspension des importations de véhicules génère un «impact désastreux», selon l'association de protection des consommateurs El-Amane. Les postulants aux crédits à la consommation doivent avoir le choix, considère la Fédération algérienne des consommateurs (FAC).Cherif Bennaceur - Alger (Le Soir)Des plaintes ont été formulées auprès des associations de protection des consommateurs par des citoyens qui ont commandé des véhicules et qui n'ont pas été livrés. C'est ce que relevait hier un dirigeant de l'association de protection des consommateurs de la wilaya d'Alger El-Amane, Hacen Nouar, lors d'une conférence de presse. Commandés auprès des concessionnaires automobiles, ces véhicules n'ont pu être dédouanés et restent bloqués aux ports, au détriment de leurs acquéreurs.Nonobstant le non-respect des obligations contractuelles liant les concessionnaires aux clients, la suspension des importations de véhicules génère un «impact désastreux», selon le dirigeant d'El-Amane, tant pour les consommateurs, les distributeurs que pour les collectivités locales et, par conséquent, l'activité économique. D'où la nécessité de trouver des solutions à ce problème, considère-t-on.Intervenant également lors de cette conférence de presse, le président de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC), Hariz Zaki, estimera que les postulants à l'acquisition de biens et services doivent pouvoir choisir librement leur mode de financement.Au-delà de supprimer le taux d'intérêt que certains citoyens rejettent pour des raisons de foi (rejet du riba') notamment, il s'agit de proposer un produit de financement bancaire qui soit compatible avec les valeurs religieuses et sociales et qui consacre le droit de libre choix. A ce propos, le président de la FAC estime qu'un travail d'«ijtihad», une concertation associant les institutions bancaires, la Banque d'Algérie ainsi que les Affaires religieuses sont opportuns.Dans cet ordre d'idées, le dirigeant d'El-Amane estime que la relance du crédit à la consommation risque d'être inopportune, voire de générer un risque de concurrence déloyale.Au-delà de l'absence d'une centrale des risques d'impayés, la relance de ce crédit avantage en fin de compte un seul opérateur (un concessionnaire automobile étranger associé dans une unité d'assemblage) et pourrait nuire à l'objectif de développer la production locale. En ce sens, Hacen Nouar estimera qu'il s'agit soit de revenir au taux d'intégration de 40% prévu auparavant ou de laisser toute latitude aux postulants au crédit-conso de choisir librement les produits éligibles.Par ailleurs, la FAC appelle à un débat national sur les moyens de lutter de manière efficace contre les fléaux sociaux et les dangers qui guettent les jeunes suite à l'utilisation de l'internet. Voire, la constitution d'un «front» regroupant le mouvement associatif serait recommandée, indique Zaki Hariz qui relèvera la nécessité de sensibiliser les parents.Evoquant le développement de la production nationale, le président de la FAC appellera à reconsidérer le rôle et les moyens d'action des diverses agences en charge de la promotion des PME et de l'investissement notamment.D'autre part, Zaki Hariz appellera à la mise en place d'espaces idoines pour la vente et la consommation de boissons alcoolisées.




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