Suspension des cours: les proches à la rescousse des parents pour la garde des enfants

Les parents d'élèves, notamment les mères travailleuses, se tournent ces derniers jours vers les proches comme solution "alternative" pour la garde des enfants, suite à la décision de suspension des cours dans les trois paliers d'enseignement et la fermeture des crèches en raison du rebond de la pandémie de Covid-19.De nombreuses mères travailleuses, contactées par l'APS, ont accueilli favorablement la décision issue de la réunion extraordinaire, présidée par M. Abdelmadjid Tebboune, le président de la République, concernant la suspension préventive des cours dans les trois cycles d'enseignement, prorogée d'ailleurs de 7 jours supplémentaires, même si ces mesures affectent et chamboulent leur quotidien.
Mère de 3 enfants scolarisés, Mme. Nadia (employée) avoue faire face à un "dilemme" suite à la fermeture des écoles, coïncidant avec la contamination de la nourrice de ses enfants. "J'étais contrainte de laisser les enfants à la maison en compagnie de leur père, actuellement en congé, en attendant de trouver une autre solution", a-t-elle témoigné.
Mme. Soumeya, également fonctionnaire, a été, elle, obligée de prendre un congé non payé pour s'occuper de ses deux enfants scolarisés au primaire. Selon elle, ce congé "obligatoire" lui a permis, après son rétablissement de la maladie, de réviser les leçons avec ses enfants en préparation des compositions du deuxième trimestre.
Face à cette situation inédite, Mme Houda (enseignante) n'a trouvé d'alternative que de confier ses enfants, en bas âge, à sa fille aînée, âgée de 14 ans, tandis que Mme. Najwa (également enseignante) a recouru à sa mère pour s'occuper de sa petite fille pendant les heures de travail.
Quand bien même difficile, cette période où le nouveau variant Omicron se propage a, toutefois, constitué "une opportunité" pour les élèves de la terminale de réviser, individuellement ou via les réseaux sociaux, encore mieux leurs cours.
C'est le cas de Younes, pour qui ces vacances exceptionnelles sont une occasion en or pour réviser les leçons ou suivre des cours de soutien, tout en respectant le protocole sanitaire.
A cet effet, le Président de l'Association nationale des parents d'élèves, Khaled Ahmed considère que la situation actuelle est «critique » particulièrement au plan sanitaire, appelant les parents d'élèves notamment les femmes travailleuses à « penser à une prise en charge de leurs enfants durant les congés obligatoires».
A cet effet, il propose une solution «sociale», en accordant aux femmes travailleuses issues de familles nombreuses un soutien pour la prise en charge de leurs enfants dans le cadre de la solidarité sociale et un soutien éducatif à travers l'utilisation des nouvelles technologies dans la révision des cours.
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Pour sa part, la présidente de la Fédération nationale des parents d'élèves, Mme Djamila Khiar a salué la décision de prolongation de la suspension des cours et la fermeture des crèches, soulignant que cette situation est imposée par la propagation de la pandémie en milieu scolaire, soulignant que le plus important est de «préserver la santé de tous».
Mme Khiar a évoqué les difficultés auxquelles font face les femmes travailleuses suite à la suspension des cours, appelant les parents à «s'organiser et à établir un calendrier pour la révision des cours».
La responsable recommande de ne pas laisser les enfants sortir pour éviter la contamination.
Elle recommande aux élèves de réviser quotidiennement leurs cours et de se faire aider par les enseignants via les réseaux sociaux ou par les cours de la chaîne El Maarifa.
La vaccination demeure la meilleure solution pour faire face à la pandémie et assurer un retour à la normale, outre les mesures relatives au protocole sanitaire, notamment la désinfection des écoles à travers le pays avant le retour des élèves.
La direction de l'action sociale et de la solidarité, représentée par le service de l'enfance et de la jeunesse de la wilaya d'Alger avait décidé de la fermeture des crèches « à titre préventif pour une durée de 7 jours à compter de dimanche 30 janvier».
Ces mesures supplémentaires visent à renforcer le système de prévention et à protéger la santé du citoyen», précisant que «le non respect des dispositions de cette décision est passible des sanctions prévues par les lois en vigueur, selon un communiqué de la direction.