Résumé de la 139e partie - Postée à Paris, Christiane envoie une lettre au docteur dans laquelle elle lui réitère son amour et lui dit combien son départ est nécessaire...Je fus bouleversé à l'idée qu'un secret encore impénétrable empêchait mon amour de me dire la vérité. Ma première réaction, après avoir lu et relu ce message d'amour, fut de partir tout de suite pour Paris avec la ferme intention de retrouver Christiane coûte que coûte. Confusément, sans pouvoir dire pourquoi, j'avais l'impression que ma présence là-bas auprès d'elle était nécessaire. Ce message ne laissait-il pas deviner, à travers sa sécheresse voulue, une profonde détresse ' Un besoin chez Christiane de reprendre contact avec le seul être en qui elle pouvait avoir une confiance absolue '
Mais comment la retrouver ' Paris est immense... Nulle part on ne se cache mieux qu'à Paris ! Et si, par miracle, j'y parvenais, Christiane ne serait-elle pas contrariée de me voir forcer son secret avant le moment qu'elle avait choisi elle-même pour me le révéler ' Enfin, quelques mots de son message me laissaient rêveur : «Je sais aussi que tu continues à exercer ta profession avec courage.» Comment pouvait-elle le savoir ' Par la rumeur publique ' C'était assez improbable. Par quelqu'un qui avait pour mission de la tenir au courant de mes moindres faits et gestes '... Clémentine ' Si ma bonne nounou, qui était aussi désespérée que moi de la lamentable tournure prise par les événements, avait eu l'adresse exacte de Christiane, elle se serait empressée de me la communiquer... Boitard le notaire ' Ce pouvait être lui qui, malgré ses affirmations, savait certainement où habitait sa cliente... A moins que ce ne fût Marcelle ' Cela pouvait paraître invraisemblable, mais cependant ! C'était Marcelle, et elle seule, que Christiane avait choisie pour m'informer de son départ... Marcelle qui avait été sa dernière confidente... Marcelle qui pouvait très bien être restée, sinon en relation épistolaire avec elle, du moins au courant de ses déplacements ' Marcelle qui ne m'avait peut-être joué la sinistre comédie le soir même du départ de Christiane qu'avec le plein consentement de la fuyarde uniquement pour me mettre à l'épreuve ' Non ! Je divaguais... Christiane, ne se serait jamais prêtée à un jeu aussi misérable ! Marcelle non plus sa déclaration d'amour avait été trop sincère, je m'en rendais compte maintenant. Pendant les semaines affreuses qui venaient de s'écouler, j'avais bien senti qu'elle continuait, malgré son attitude glaciale, à nourrir pour moi sa passion irraisonnée. Je le devinais à mille petits riens quotidiens, à son regard volontairement fuyant, à ses silences lourds de reproches, à la gêne indéfinissable qui augmentait de jour en jour entre nous... C'était intolérable.
Plusieurs fois déjà j'avais failli lui dire : - «Ce n'est plus possible, Marcelle ! Nous avons fait tous deux un effort louable : vous pour rester à votre place d'assistante et moi pour ne pas vous renvoyer. (A suivre....)
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Posté Le : 28/10/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Guy des Cars
Source : www.infosoir.com