Algérie

Suspense La nuit du renard (91e partie)


Suspense La nuit du renard (91e partie)
Résumé de la 90e partie - Arty, après avoir réparé le pneu de la voiture de Nina, n'a pas cessé de l'épier...
«Payez-moi comme ça», avait-il murmuré.
Elle l'avait giflé. Une gifle étourdissante, incroyablement forte venant d'une si petite main. «Sortez d'ici», avait-elle dit, crachant ses mots comme à un chien, comme s'il ne s'était pas fait beau pour elle, comme s'il ne lui avait pas fait une faveur.
Il avait vu rouge. Comme les autres fois. C'était toujours la même réaction quand on le rejetait. Elle n'avait qu'à pas l'aguicher comme ça. Il avait tendu les mains, avec le désir de lui faire mal, de lui arracher sa méchanceté. Il avait voulu saisir son écharpe. Mais elle s'était échappée, s'était mise à courir vers le salon. Elle ne proférait pas un seul son, elle n'appelait pas à l'aide Il avait compris pourquoi par la suite. Elle ne voulait pas qu'il sache que l'enfant était dans la maison. Mais elle avait tenté de prendre le tisonnier dans la cheminée.
Ça l'avait fait rire. Il lui avait parlé tout bas, lui expliquant tout ce qu'il allait faire. En prenant ses deux mains dans les siennes, il avait remis le tisonnier à sa place. Puis il s'était emparé de son écharpe et il l'avait tordue autour de son cou, tordue... tandis qu'elle gargouillait, s'étouffait, que ses mains, comme des mains de poupées, s'agitaient, retombaient, devenaient toutes molles, tandis que ses grands yeux marron s'élargissaient, vitreux, accusateurs, que son visage tournait au bleu.
Le gargouillement s'était arrêté. La retenant d'une main, il prenait une photo, souhaitant voir ses yeux se clore, quand derrière lui le gargouillement, le bruit de râle, avait recommencé.
Il avait pivoté sur lui-même. Le gosse était dans l'entrée, le fixant du regard brûlant de ses immenses yeux marron. Il suffoquait, exactement comme elle avait suffoqué.
Comme s'il ne l'avait pas tuée ; comme si elle était entrée dans le corps du garçon et qu'elle allait le punir, se raillant de lui, promettant de se venger.
Il s'était avancé vers le gosse. Il allait lui faire arrêter ce bruit, fermer ces yeux. Les mains tendues, il se penchait...
On avait sonné.
Il fallait déguerpir. Il avait franchi l'entrée d'un bond, s'était rué dans la cuisine, glissé par la porte de derrière. La sonnette carillonnait une seconde fois. Traverser les bois, sauter dans sa voiture, se retrouver dans son garage lui avaient à peine pris quelques minutes.
Calme. Rester calme. Il était allé au bar du Mill Tavern prendre un hamburger et une bière, et c'est là qu'il se trouvait lorsque les nouvelles du meurtre se répandirent dans la ville.
Mais il avait peur. Si le policier reconnaissait Nina sur la photo du journal, s'il disait au poste : «Bizarre, je l'ai vue sur la route la nuit dernière, un dénommé Taggert lui réparait sa voiture...»
Il avait décidé de quitter la ville. Mais en faisant ses valises, il avait entendu aux informations qu'un témoin, une voisine, avait été renversée par un type qui s'échappait de chez les Peterson, qu'elle l'avait formellement reconnu comme étant Ronald Thompson, un jeune garçon de la région, âgé de dix-sept ans et que l'on avait vu Thompson parler à Mme Peterson quelques heures avant le crime. (A suivre...)
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