Algérie

Suspense La nuit du renard (78e partie)



Résumé de la 77e partie - Hugh est surpris d'apprendre auprès des habitués du bar, que Bill Lufts est bien informé sur les Peterson.
Il raccrocha, se dirigea pensivement vers le salon. Hugh Taylor et Steve parlaient doucement. Steve enfila son manteau. Il était presque minuit, l'heure d'aller à son rendez-vous avec Renard.
Lally était tellement furieuse contre les intrus qu'elle lâcha toute l'histoire quand elle retrouva Rosie dans la salle d'attente et s'en repentit immédiatement. «C'est mon endroit à moi», conclut-elle maladroitement. Que pourrait-elle donner comme excuse à présent si Rosie voulait partager la pièce avec elle ' Elle ne pourrait pas la laisser faire. Elle ne le pourrait pas.
Elle n'avait pas besoin de s'inquiéter. «Tu veux dire que tu dors en bas, dans Sing Sing ' s'exclama Rosie abasourdie. Tu ne m'y emmènerais pas pour un empire. Tu sais bien que j'ai horreur des chats.»
Bien sûr. Elle n'y avait pas pensé. Rosie avait peur des chats, elle traversait la rue plutôt que d'en croiser un.
«Eh bien, tu me connais, fit Lally. Moi, je les aime. Pauvres petites choses affamées. Il y en a plus dans ce tunnel que partout ailleurs», exagéra-t-elle. Rosie frémit.
«Donc, je pense que ces deux-là s'y sont installés, termina Lally, et je vais faire déguerpir la fille quand il sera parti.»
Rosie était plongée dans ses pensées. «Suppose que tu te trompes, suggéra-t-elle. Suppose qu'il soit là. Tu as dit qu'il avait l'air mauvais.
' Plus que mauvais. Peut-être, peut-être pourrais-tu m'aider à le tenir à l il.» Rosie adorait les intrigues. Elle eut un large sourire qui découvrit ses dents jaunes et toutes cassées. «Bien sûr.»
Elles finirent leur café, recueillirent soigneusement les restes de beignets dans leur sac à provisions, et se dirigèrent vers le niveau inférieur.
«ça peut prendre du temps, se tracassa Lally.
' Pas d'importance, sauf que c'est Olendorf aujourd'hui», dit Rosie.
C'était l'un des gardes les plus sévères. Inutile de compter sur lui pour laisser les habitués traîner dans la gare ; il passait son temps à les pourchasser, à surveiller s'ils ne mendiaient pas ou s'ils ne laissaient pas de détritus.
Avec un peu d'appréhension, elles s'installèrent près de la vitrine d'une librairie. Le temps passait. Elles attendaient presque sans bouger. Lally avait une histoire toute prête si Olendorf la repérait. Elle dirait qu'elle avait une amie qui venait à New York et qu'elle lui avait promis de l'attendre là.
Mais le garde les ignorait. Lally commençait à avoir des élancements dans les jambes. Elle allait suggérer à Rosie d'abandonner leur faction quand un flot de gens monta les escaliers du quai de Mount Vernon. L'un d'entre eux avait des cheveux noirs, une démarche mécanique.
Elle agrippa le bras de Rosie. «C'est lui, s'écria-t-elle., Regarde, il va vers les escaliers, il a un pardessus marron, un pantalon vert.»
Rosie plissa les yeux. «Oui, oui, je le vois.
' Maintenant, je peux descendre», jubila Lally. (A suivre...)


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