Algérie

Suspense La nuit du renard (55e partie)



Suspense La nuit du renard (55e partie)
Résumé de la 54e partie - Sharon est inquiète sur le sort que le Renard réservera à Neil.
A huit heures, la gare grouillerait de monde. Si la bombe éclatait ' Neil s'agita. Il murmura quelque chose qu'elle ne comprit pas. Il se réveillait.
Neil voulait ouvrir les yeux et n'y parvenait pas. Il avait envie d'aller aux cabinets. Il avait mal aux bras et aux jambes. Il respirait péniblement. Soudain, il revit tout ce qui était arrivé. Il avait couru à la porte en disant : «Oh ! c'est très bien !», et il avait ouvert. Pourquoi avait-il dit cela '
Il se souvenait.
Le bloc de pierre bougeait d'avant en arrière dans sa poitrine. Il sentait le souffle de Sharon sur son visage. Il y avait un bruit de trains, dans le lointain.
Un bruit de trains.
Et maman. Il avait descendu en courant l'escalier.
Et l'homme avait laissé tomber maman et s'était tourné vers lui.
Et ensuite, l'homme était penché sur maman, en sueur, l'air terrifié.
Non.
L'homme qui avait poussé la porte la nuit dernière, l'homme qui s'était tenu devant lui et qui l'avait regardé ; cet homme avait déjà fait ça.
Il s'était avancé vers lui. Il avait laissé tomber maman et il s'était avancé vers lui. Il avait tendu les mains et il l'avait regardé.
Et quelque chose était arrivé.
La sonnette. La sonnette de la porte d'entrée.
L'homme s'était échappé. Neil l'avait vu s'enfuir.
Voilà pourquoi il rêvait sans cesse de ce jour-là. Parce qu'il en avait oublié une partie... la partie la plus terrifiante, celle où l'homme s'était approché de lui, les mains tendues et s'était baissé vers lui..
L'homme...
L'homme qui parlait à M. Lufts.
Qui était entré dans la maison en le bousculant la nuit dernière et qui s'était penché sur lui.
«Sharon.» La voix de Neil était voilée, âpre, comme s'il faisait un effort insurmontable pour parler.
«Oui, Neil, je suis là.
' Sharon, cet homme, ce méchant homme qui nous a attachés...
' Oui, chéri, n'aie pas peur. Je suis avec toi.
' Sharon, c'est l'homme qui a tué ma maman.»
La pièce. Lally devait aller dans sa pièce. Tant pis s'il y faisait froid. Avec des journaux entre ses deux couvertures, elle aurait suffisamment chaud. Elle en avait trop envie. Il y avait trop de monde dans l'asile de la 10e Avenue où elle avait dormi la plus grande partie de l'hiver en compagnie de Rosie et des autres. Elle avait besoin de sa pièce pour rêver.
Des années auparavant quand elle était jeune, Lally se régalait des feuilletons de Louella Parsons et de Hedda Hopper et elle aimait s'endormir en se racontant qu'elle n'était plus une pauvre institutrice solitaire mais une star que tous les photographes et reporters venaient accueillir à Grand Central Station. (A suivre...)


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